Neufchâteau: 700 000 sapins, 100 saisonniers
Les saisonniers employés par les entreprises productrices de sapins de Noël sont légion. Chez Altitude 500 par exemple, ils sont une centaine.
- Publié le 30-11-2011 à 07h00
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Ils n’ont pas de temps à perdre. C’est que Noël approche à grands pas. Et qui dit Noël dit sapin. Ils, ce sont les quelque 100 saisonniers, sans parler des sous-traitants indépendants et des étudiants, à travailler quotidiennement pour le compte d’Altitude 500, situé à Mon Idée dans la commune de Neufchâteau.
Altitude 500 est aujourd’hui l’un des plus importants producteurs d’arbres de Noël belges et européens, avec 400 à 450 hectares de production et surtout 700 000 sapins, dont 85% destinés à l’exportation (France, Grande-Bretagne, Italie, Grèce, Estonie, Liban…) manipulés sur ses deux sites d’exploitation à Mon Idée et à Ochamps. C’est dire si un renforcement particulièrement conséquent des effectifs est ô combien nécessaire, en cette période de veille des fêtes de fin d’année.
D’abord débarder les sapins coupés sur les parcelles par les professionnels, les ramener en bord de chemin et les charger sur les remorques dont le balai est incessant. Ensuite ramener les arbres sur les quais, où ceux-ci sont triés, mis en filet, taillés pour les pieds et mis en palette. Vous voyez que le travail ne manque pas.
« Les saisonniers interviennent à partir de la mi-octobre jusqu'environ le 10décembre, et se déclinent en trois groupes, note Louis Brasseur, administrateur-délégué d'Altitude 500. Pour 50%, il y a ceux qui reviennent d'année en année. Ils connaissent très bien le métier. Il s'agit de gens de la région. Nous avons aussi recours aux sociétés d'intérim et aux entreprises d'insertion sociale. Ce groupe représente 25% de la main-d'œuvre, au même titre que les saisonniers étrangers. Malgré la crise, la pénurie de personnel est de rigueur, raison pour laquelle nous faisons appel à de la main-d'œuvre étrangère. Afin de gérer au mieux tout ce potentiel humain, nous avons une responsable gestion des ressources humaines qui opère toute la saison et contrôle le volet administratif. »
« Déçu d’une certaine main-d’œuvre belge »
Louis Brasseur émet par ailleurs un constat: « Je regrette l'attitude de certains saisonniers, avance-t-il. Je suis parfois surpris et déçu d'une certaine main-d'œuvre belge se présentant au bureau. Ils trouvent la tâche trop lourde, et, ou, manquent de motivation, et démissionnent. Ils préfèrent profiter des avantages sociaux existant. Nous devons évidemment remplacer cette main – d'œuvre. »
Pourtant, on ne peut pas dire que la rémunération ne vaut pas le coup. Jugez-en plutôt. « Les saisonniers sont sous le régime du formulaire occasionnel, relatif aux fonds social et de garantie pour les entreprises horticoles, explique Louis Brasseur. Ce dernier définit la rémunération horaire à 9,56€. Certes, il s'agit de brut, mais le brut est quasi égal au net. On retire simplement 2€ par jour au saisonnier pour l'ONSS. Il va donc dans son intérêt de faire des journées complètes. Un saisonnier a le droit de travailler un maximum de cinquante heures, réparties sur maximum six jours. »
Faites le calcul, et vous verrez qu’un salaire mensuel approche les 2 500€.¦