Importante dans le plan de relance post-covid, la monnaie locale est sur les rails à Manhay
Partie intégrante du plan de relance post-Covid, le principe de la monnaie locale a été présenté et débattu lors du conseil de mercredi soir.
- Publié le 11-03-2021 à 16h05
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Elle n'a pas encore de nom. Elle fait partie du plan de relance de la commune suite à la pandémie. Elle devra, et cela a été répété plusieurs fois «Recueillir l'adhésion de tous» et principalement des commerçants. «Elle,» c'est la monnaie locale qui devrait - rien n'est encore décidé – être lancée à Manhay. Ce jeudi, elle a été présentée par Nicolas Franka, de «Financité» organisme spécialisé notamment dans les monnaies locales.
15% en plus en poche grâce à la monnaie locale
Dans son exposé complet, Nicolas Franka pointe les nombreux avantages de ce type de payement et l'apport pour le commerce local. «Contrairement aux chèques commerces, cette monnaie est réutilisable et circule. En moyenne, suivant les études, de 4 à 6 fois. Certaines communes se mordent aujourd'hui les doigts d'avoir opté pour les chèques commerces.» Point positif également mis en avant, celui de l'initiative communale. «Ici, ce ne sont pas des bénévoles qui se chargeront du lancement et de l'accompagnement» note-t-il; Autre avantage non négligeable: la «bonification.» En clair, pour un montant de 1 000€ investi, montant maximal autorisé pour éviter la spéculation, le citoyen se verra octroyer 1 150€ en monnaie locale, soit 15% de plus. De quoi inciter les citoyens à se lancer dans l'aventure.
Pourquoi pas les autres Communes?
Du côté de la minorité, plusieurs questions se font jour. «Pourquoi les autres Communes ne se sont-elles pas lancées dans une telle monnaie?» interroge Marc Pottier. Nicolas Franka souligne que les demandes se font aujourd'hui nombreuses. Pascal Daulne, pour sa part, après plusieurs considérations note qu'il «n'est pas convaincu,» se demandant si Manhay n'est pas trop petite pour ce genre d'initiative.
Jérôme Voz, lui, sort sa calculette et estime que pour 1€ en monnaie locale, cela coûtera 80 cents à la Commune: «Une des entreprises les plus en difficulté ici, c'est la Commune avec la baisse de ses ventes de bois. Le jeu en vaut-il la chandelle?» Pour le bourgmestre Marc Generet, il s'agit là «d'une vision minimaliste.» En termes d'utilisateurs s'entend. Et ajoute: «Nous ne prétendons pas que c'est la panacée. Mais il faut oser».
Le rôle social de cette monnaie avec l’éventuelle possibilité de payer des redevances à la Commune avec elle a également été commenté lors des débats.
Soumis au diktat du DNF?
Question d'actualité en fin de séance. Robert Wuidar (min.) y va de plusieurs questions. Le bourgmestre, Marc Generet, y répond. Lors d'une de ces réponses, il explique que suite aux récentes neiges, de nombreux bois ont eu la pointe cassée. Cela représente plusieurs milliers de m3. «5 564 gros bois et 1 200 petits ont été touchés» précise le mayeur. Et de noter que le DNF est favorable à une vente de ces bois, sans trop tarder. Robert Wuidar réagit: «Le prix du bois commence à remonter. Les bois touchés sont tous des bois sains. Ne faudrait-il pas attendre ou est-on soumis au diktat du DNF?» L'échevin Geoffrey Huet précise que les pointes tombées par terre pourraient s'avérer être néfastes aux bois en cas d'envol de scolytes. Il explique que l'enlèvement de ces pointes sera intégré dans le marché.