La pépinière Pirothon coupera le sapin du palais royal
À quelques kilomètres de la pépinière Cornet, se trouve une activité similaire: l’entreprise Pirothon, dans le petit village de Harre.
Publié le 30-11-2016 à 05h00
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Celle-ci envoie principalement des sapins dans des villes belges.
«Nous avons fêté nos trente ans cette année. C'est une entreprise familiale, je travaille avec ma femme et nos trois enfants, explique Yves Pirothon, gérant. Notre activité principale est le boisement forestier. Nous produisons également les sapins de Noël, dont les graines nous viennent tout droit de Géorgie, et nous en assurons la vente. Ces sapins représentent 10% de notre chiffre d'affaires.»
30 000 à 50 000 sapins vendus par an
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'en trente ans, beaucoup de clients sont devenus des fidèles. «Nous vendons, approximativement, entre 30 000 et 50 000 sapins par an. Nous avons un peu plus de 50 hectares de production. Certaines villes belges nous commandent un sapin depuis la création de l'entreprise. D'autres depuis quinze ans. Cette année, nous avons même l'honneur d'aller couper le sapin de Noël qui sera situé au palais royal. Il ne vient pas de chez nous mais est offert par la province de Liège. Et cette année, nous allons placer un sapin sur la Place du Marché à Liège, dit-il. Évidemment, le sapin doit avoir une belle forme conique et doit être bien fourni. Il faut faire attention à ne pas casser les branches, ce qui est assez difficile lorsqu'il gèle. Mais c'est la nature, peu importe le temps, nous devons servir au mieux nos clients.» Et niveau prix? Pour les sapins vendus en Belgique, le prix se situe entre 1000 et 2000 euros.
Un marché instable
Exposer dans les villes belges et exporter est évidemment une grande fierté. «Il y a beaucoup de satisfaction. Je suis fier de produire de beaux sapins et d'avoir des clients toujours plus fidèles», dit Yves. Mais selon lui, le marché du sapin de Noël est un marché instable. «Cette année, la concurrence est forte, c'est un peu plus difficile. Il y a beaucoup de production car la demande est bien présente. Les petits producteurs ne rencontrent pas de problème, mais c'est surtout au niveau de la vente. Les petits revendeurs subissent une pression de la grande distribution qui les pénalise. Certaines enseignes vendent un sapin de Noël, en plus d'une machine à café, le tout à un prix démocratique. Du coup les citoyens achètent auprès de ces enseignes et non plus auprès des vendeurs en pépinières. Mais même si cela nous pénalise, nous nous en sortons très bien!»