Quel avenir pour le poste 112 de Libramont ?
Actuellement, le poste 112 de Libramont ne sait toujours pas quel sera son avenir au-delà du 31 décembre. Défi a interpellé le ministre.
Publié le 04-05-2023 à 08h00
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En octobre dernier, le directeur du Département des Secours de la Croix-Rouge de Belgique Bruno De Meue annonçait que l’aide médicale urgente 112 de Libramont allait prochainement disparaître. Sous la pression d’un mouvement de grève entamé dès l’annonce de la fermeture, un moratoire d’un an, jusqu’au 31 décembre 2023, était alors annoncé dans la foulée. Un ouf de soulagement pour tout le personnel en place et pour la population.
Six mois plus tard, ce personnel n’a toujours pas reçu de nouvelles de la direction de la Croix-Rouge depuis ce fameux décret du moratoire. En Commission Santé, Défi a donc interpellé le ministre de référence sur la fin programmée du 112 de Libramont via la députée Sophie Rohonyi. Le ministre Frank Vandenbroucke a expliqué que les contacts sont fréquents avec la Croix-Rouge et que le financement de ses activités est souvent à l’ordre du jour. Il a également rappelé que des groupes de travail du Conseil national en charge de l’aide médicale urgente se penchent actuellement sur le service PIT, la régulation médicale, la programmation et le financement. Un avis est attendu pour septembre 2023 alors que les lignes directrices de la régulation et de la programmation sont prévues pour début 2024. "La trajectoire de financement devra tenir compte de l’augmentation prévue de l’enveloppe des subsides et intégrer l’avis des trois autres groupes de travail", a-t-il souligné.
Un manque d’anticipation ?
Concernant le manque de communication de la Croix-Rouge envers le personnel de Libramont, le ministre souligne que seule la Croix-Rouge a le pouvoir d’entrer en contact avec ses employeurs. Ajoutant que si une cessation d’activité du service 112 de Libramont avait lieu, il appartiendrait à la Commission de l’Aide médicale urgente provinciale de trouver des solutions dans le cadre de l’organisation de l’aide médicale urgente afin de garantir le service à la population.
Pour l’échevin libramontois Jonathan Martin, l’inquiétude est de mise. "On a l’impression qu’on va tranquillement attendre la fermeture et qu’on n’anticipe pas, souligne-t-il. Malgré ses 1 000 interventions par an, ce poste risque de disparaître et c’est la zone de secours qui va devoir palier, avec à la clé une augmentation de l’intervention financière des pouvoirs locaux. Il est temps d’y penser de manière structurée". Défi propose d’introduire un mécanisme de pondération dans l’octroi du subside fédéral, en tenant compte des spécificités des zones rurales.