Un beau-père et sa compagne à Libramont effrayaient les enfants à coup de martinet
Ils ont été condamnés ce jeudi par le tribunal correctionnel de Neufchateau à 6 mois de prison avec sursis pour elle, à 8 mois de prison pour lui.
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Publié le 28-01-2022 à 06h00
Ce jeudi, le tribunal correctionnel de Neufchâteau présidé par la juge Carine Thomas a condamné une maman de Libramont et son ex-compagnon pour des coups portés aux enfants de la prévenue et avoir exercé de la violence morale envers eux.
La dame, qui a 40 ans, écope d’une peine de 6 mois de prison et 400€ d’amende, avec un sursis pendant trois ans pour la peine de prison.
Son ex-compagnon, âgé de 49 ans et habitant le sud de la province, était au moment des faits le beau-père des enfants.
Il est acquitté pour la prévention de "traitement dégradant", mais pour les coups portés aux enfants, il est condamné à 8 mois de prison et à une amende de 400€. Le prévenu n’a plus droit au sursis car il a déjà été condamné à plusieurs reprises par le passé.
Au civil, le papa des trois enfants, qui avait porté plainte contre les agissements de son ex-épouse et ceux de son nouveau compagnon, recevra 2 000€ d’indemnités des deux prévenus.
En outre, chacun des prévenus devra lui verser, en tant que représentant légal des trois enfants, 1500€ provisionnel par enfant. cet argent revenant aux enfants devant être versé sur un compte ouvert à leur nom et bloqué jusqu’à leur majorité.
«Deux coups de ceinture quand c’était grave et un quand c’était moins grave»
Le tribunal correctionnel a eu des mots sévères pour stigmatiser l’attitude de cette maman et du beau-père des enfants qui ont véritablement terrorisé ceux-ci en leur répétant qu’ils auraient des coups de martinet en cas de mauvaise conduite.
"Les faits commis sont totalement inacceptables et doivent faire l'objet d'une répression sévère", note le tribunal. Depuis les faits dénoncés en 2019, seul le père, qui avait porté plainte, a d'ailleurs la garde des enfants, la maman ne pouvant plus désormais les rencontrer que dans le cadre de l'Espace-Rencontre.
Le tribunal a estimé tout à fait crédible les témoignages vidéofilmés des enfants, deux fillettes et deux petits garçons, qui se plaignaient des sévices reçus:
"On avait droit à deux coups de ceinture quand c’était grave et à un seul quand c’était moins grave."
Dans ses attendus, la juge note encore que le beau-père, ayant un passé de récidiviste en matière de coups, avait menacé le petit garçon de lui plonger la tête dans la cuvette du WC "pour qu'il n'oublie plus d'actionner la chasse après être passé aux toilettes". Épouvantable.
Quant au martinet, hérité du papa de la prévenue et qui servait à faire peur aux enfants, le tribunal a décidé de le confisquer.
Cet objet de malheur et d’une autre époque ne servira plus jamais.