Arnaud De Lie, 9e , mais malchanceux à Paris-Tours
Une chute, alors qu’il avait pris la direction des opérations, et un dérailleur bloqué ont ruiné ses chances de succès, mais Arnaud De Lie finit tout de même 9e de Paris-Tours.
Publié le 11-10-2021 à 06h00
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La scoumoune n’a pas frappé que les Diables rouges hier. Sur les routes de Paris-Tours espoirs, Arnaud De Lie, lui aussi, a vu la sorcière lui jouer un vilain tour. Certes, le Lescheretois est rentré au pays avec une 9e place des plus honorables. Mais voilà, le leader des Lotto-Soudal avait rejoint Bonneval avec la ferme intention d’y briller.
On le sait: notre Ardennais adore par-dessus tout les victoires construites avec panache. Hier, plutôt que de rester dans les roues, Arnaud a sorti le grand jeu à une vingtaine de km de l'arrivée, se lançant seul aux trousses des deux derniers échappés du jour, les Belges Louka Matthys et Warre Vangheluwe. «Je me sentais super-bien, dit-il. Je suis revenu très vite sur le duo, mais j'ai péché en voulant prendre trop de risques dans une descente. Mon vélo s'est dérobé dans un virage. Heureusement, j'ai pu remonter sur ma machine alors que les poursuivants arrivaient.»
Las, le temps d’analyser la situation et de se rendre compte que son dérailleur arrière se bloquait, Arnaud De Lie assistait, impuissant, au contre de Jonas Iversby Hvideberg, l’atout maître des Norvégiens d’Uno-X.
« Il est parti au bon moment, peste Arnaud. Il a bien exploité une bosse pour forger la différence. Je me méfiais justement de ce Norvégien, champion d'Europe l'an dernier, mais aussi 3e de ce Paris-Tours en 2019. » Âgé de 22 ans, Hvideberg termine sa 4e année chez les espoirs et rejoindra le WorldTour chez DSM en 2022.
«En top condition et aux côtés des meilleurs»
Malgré ses soucis mécaniques, Arnaud De Lie ne quittera pas le groupe de 17 éléments, qui échouera à 28 secondes du vainqueur. «Mais sans espoir de jouer ma carte lors du sprint», précise-t-il. Ses habituels rivaux hollandais Casper Van Uden et Marijn Van Den Berg en ont profité pour se hisser, eux aussi, sur le podium.
«Dans ce métier, on sait qu'il faut prendre des risques, mais que ça ne réussit pas à chaque coup», conclut un Arnaud De Lie nullement abattu: «J'ai constaté que j'étais encore en top condition et aux côtés des meilleurs », insiste-t-il. Et ce, sur une course de 177 km et un parcours truffé de pièges…