La ferme de demain sera entièrement connectée
Le pôle «smart farming», pour agriculture connectée, c’est l’agriculture de demain qui, en réalité, existe déjà!
Publié le 31-07-2017 à 08h11
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L’une des nouveautés importantes de cette année se situe dans le hall 1: le pôle de l’agriculture connectée. Il réunit une quinzaine d’acteurs du numérique dans l’agriculture. Capteurs, stations météo, drones, applications, analyses de données, gestion des cultures, des prairies, des animaux, le «smart farming» touche à tous les domaines.
Cette innovation au service de l’innovation a été encadrée par digitalwallonia.be, l’agence numérique de Wallonie, l’un des piliers du plan Marshall. Cette agence a pour mission de développer l’usage du numérique dans les activités économiques, et singulièrement ici dans les exploitations agricoles. Avec l’ASBL Microsoft innovation center (MIC), l’agence propose à une douzaine d’agriculteurs d’adhérer au Digital Boostcamp Agriculture. Oups, c’est quoi ça? Le MIC va accompagner des exploitations qui vont passer au numérique dans tous les domaines, durant quatre mois, de novembre à février.
Concrètement, les applications sont multiples. Les objets et les animaux peuvent être connectés. Les parcelles reçoivent des capteurs qui communiquent le taux d’humidité, d’azote, etc. Les vaches portent un collier qui gère leurs rations alimentaires mais qui annonce aussi qu’elles vont vêler. Les informations aboutissent dans le tracteur lors de l’épandage d’azote pour en adapter le dosage selon les parcelles. Le vêlage imminent est annoncé sur le smartphone de l’agriculteur.
«Le suivi du MIC sera à la fois individuel et collectif, explique Xavier Bastin, son directeur, car la numérisation d'une exploitation agricole doit s'inscrire dans son projet global, et chaque projet sera original. Chacun réfléchira à ses besoins, à sa manière de travailler, pour ensuite rechercher les solutions.»
Ce type de conversion sera-t-il coûteux? Benoît Hucq, de l'Agence numérique: «Pour la partie audit et conseils, il existe les chèques entreprise, mais il n'y a pas de subvention pour le matériel.» Et Xavier Bastin enchaîne: «Dans les exploitations, on va faire de l'expérimentation, on va analyser si telle application vaut le coût, si ça marche. L'agriculteur ne fera ses choix qu'ensuite. »