La cybersécurité spatiale, tout bon pour l'avenir de l'ESA à Redu
Le directeur de l’ESA et le secrétaire d’État à la politique scientifique Thomas Dermine étaient en visite hier sur les sites de Redu-Transinne.
Publié le 14-10-2021 à 06h00
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Après plus de 50 ans d’existence, la station de l’agence spatiale européenne (ESA) de Redu est plus que jamais un site stratégique. C’est en tout cas le message qu’a fait passer l’ESA ce mercredi. La «cuvette» a accueilli une visite officielle.
Et c’est quasi une tradition, tous les directeurs de l’ESA et tous les ministres ou secrétaire d’État en charge de la politique scientifique au sein du gouvernement fédéral belge se rendent un jour à Redu pour y vanter l’importance du site et sa place pour la politique spatiale européenne.
Ce mercredi, Josef Ascbacher, qui a pris ses fonctions de directeur de l’agence en mars dernier, a effectué sa première visite des lieux en y accueillant le secrétaire d’État en charge de la politique scientifique Thomas Dermine, pour qui c’était aussi une première. Depuis quelques années déjà, le centre ESA de Redu a été rebaptisé en Centre européen d’éducation et de sécurité spatiale (European Space Security and Education Centre – ESEC). Il faut aussi parler de bi-site avec des installations également à deux pas au sein centre Galaxia en bordure d’E411 à Transinne.
Une enveloppe dont Redu devrait bénéficier
Le site de Redu et ses paraboles ne sont plus uniquement cantonnés aux suivis des satellites. Des activités liées à la cybersécurité spatiale y sont développées, priorité de l'ESA entendant créer une communauté européenne en la matière. «Cette politique liée à la cybersécurité va se développer et l'ESEC aura une place centrale», a annoncé le directeur général de l'ESA. À l'horizon 2025, l'agence spatiale européenne entend investir 30 millions dans la cybersécurité spatiale et l'éducation. Une enveloppe dont devrait profiter le bi-site Redu-Transinne. Cette proposition devra être soumise aux états membres de l'ESA l'an prochain. La Belgique reste un des principaux contributeurs au regard de sa place, 5e, et de sa proportion d'habitants.
«Le développement de ce centre de cybersécurité permet tout un développement économique local pour ce qui est pour le moment une activité de niche, mais qui devrait prendre de l'importance face aux menaces auxquelles nous devrons faire face», souligne le secrétaire d'État à la politique scientifique, qui en appelle d'ailleurs à un positionnement européen.
La Belgique – «petit pays mais grand pays pour l'espace» selon l'expression de Thomas Dermine – pourrait-elle dès lors envisager dans le futur une contribution complémentaire? «Par exemple», répond-il. Dans un avenir proche, l'ESEC profitera en tout cas déjà d'un autre financement de 16 millions d'euros en voie de finalisation avec le secteur privé.