La sécurisation, un réel enjeu pour nos églises
Ce samedi, à Maboge, à l'attention des acteurs de terrain de la région, une formation sur la sécurisation des églises se tenait.
Publié le 15-05-2023 à 06h00
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La sécurisation des églises. Tel était le thème central d'une rencontre, ce samedi matin, à la chapelle de Maboge, sur les hauteurs Rochoises. Cette rencontre visait les acteurs de terrain ; du prêtre au fabricien, des paroisses de l'ancien doyenné de La Roche-en-Ardenne, soit cette dernière commune, et celles de Rendeux et Tenneville.
À la barre, Maura Moriaux du CIPAR, le Centre Interdiocésain du Patrimoine et des Arts Religieux. Elle le reconnaît d'emblée: le sujet est vaste. Elle l'englobera cependant d’une façon magistrale, présentant non seulement les enjeux, mais également des pistes de solutions. "Le patrimoine dans une église, ce sont des objets de culte avant d'être des œuvres d'art" rappelle-t-elle, en ciblant les dangers que courent les églises et leur contenu.
Pas que le vol
Si le vol vient directement en tête des réflexions, il est loin d'être le seul péril qui peut toucher une église. L'oratrice du jour synthétise: "Il y a les risques aux origines naturelles comme une tornade, la foudre ou des inondations. Il y a les risques engendrés par des activités humaine comme un incendie lié parfois à de la négligence. Ne citons que des bougies restées allumées ou à une maintenance technique non opérée. Des problèmes peuvent aussi apparaître dans des lieux techniques comme les chaufferies. Les vols, le vandalisme sont également des risques rencontrés dans les églises" explique Maura Moriaux.
Plusieurs solutions
Elle souligne: "Tout cela semble un peu déprimant. Mais de gestes simples permettent de sécuriser nos églises", insistant sur la notion que cette sécurisation, c'est avant tout "Un travail d'équipe". En première ligne, dit-elle, les voisins des lieux de culte, mais également le clergé, les acteurs paroissiaux au sens large et les habitants de l'entité.
"Mieux vaut prévenir que guérir", dit l'adage. Cela se vérifie également ans ce cadre où la prévention est le point central de toute action. Cette prévention passe par un inventaire des biens de l'église. Une obligation légale qui soit se faire via une banque de données informatisée privée. Une analyse de risques doit également être réalisée, elle débouche vers un plan d'urgence à activer en cas de problème et donnant des priorités. Enfin, la sensibilisation vers l'extérieur à l'intérêt de ce patrimoine commun est essentielle.