Ortho : les tuyaux livrés par les airs
Importante et spectaculaire opération de génie civil à Ortho, hier: dix-huit tuyaux ont été acheminés par hélicoptère.
Publié le 08-04-2016 à 06h00
Cette opération de génie civil qui a eu lieu ce jeudi matin à Ortho (La Roche-en-Ardenne) est «extraordinaire» dans le sens étymologique du terme, à savoir «qui sort de l’ordinaire».
Pour les membres présents sur le chantier ce jeudi, c’est même une première: un hélicoptère va procéder au transport de 18 tuyaux de 7,5 mètres pesant chacun 700 kg!
«Le recours à un hélicoptère, c'est une technique utilisée en haute montagne. Ici, la forte pente où la conduite va être placée nous impose cette technique car nous ne pouvons travailler avec les moyens traditionnellement mis en œuvre», explique Pascal Bouchat, contrôleur à la SWDE. Une SWDE maître de l'ouvrage, qui a confié le chantier à la SODRADEP, l'auteur de projet étant le bureau d'étude de l'AIVE.
Opération délicate
Il est un peu moins de 11 h, ce jeudi matin. Amory, pilote de l'hélicoptère de la société bruxelloise BHS, rencontre l'ensemble des ouvriers. Au menu: le briefing avant d'entamer l'opération. Une opération qui reste somme toute délicate. «Cela reste une opération dangereuse. C'est comme travailler avec une grue. Personne ne doit regarder le sol pendant l'opération et bien regarder le crochet en dessous de l'hélicoptère», expose le pilote. Un code de gestes est défini, histoire que le sol et l'air puissent communiquer. Le pilote l'affirme: cela prendra en moyenne cinq minutes pour accrocher, déposer et revenir rechercher un tuyau.
Une grue araignée
L'opération débute peu après 11 h 40. Impressionnant. Spectaculaire. Une fois accroché, le tuyau est soulevé de terre comme un vulgaire fétu de paille et transporté de l'autre côté de l'Ourthe, dans la colline où une équipe se charge de le réceptionner. Le chantier est exceptionnel parce qu'un hélicoptère est utilisé. Mais pas seulement: «La tranchée qui va accueillir les tuyaux n'est pas encore réalisée. Elle le sera dans une dizaine de jours et là nous aurons recours à un engin très rarement utilisé chez nous, une grue-araignée. Là aussi, cela s'explique par la forte pente où nous devons évoluer», note encore Pascal Bouchat.
En outre, un passage de tuyaux sous l’Ourthe est également nécessaire. Certes, une opération un peu plus courante. Pour cette dernière, on procédera à un forage sous le cours d’eau. Une gaine en béton sera ensuite placée pour accueillir les tuyaux.