Ernest Bultot, 52 ans au service des Mauves
Ernest Bultot, comitard depuis 52 ansà Bérismenil, secrétaire depuis 45 ans, vient d’être mis à l’honneur par son comité.
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Publié le 16-11-2012 à 07h00
Le 30juillet 1960, Ernest Bultot est entré au comité du club de Bérismenil. Il y a remplacé numériquement le président Julien Audrit, dont la fonction a été reprise par Alphonse Chisogne. Sept ans plus tard, il est devenu secrétaire, un poste auquel il officie toujours en 2012. Une sacrée fidélité pour un homme qui n'a jamais joué au football. «J'ai pourtant toujours aimé ce sport, souligne-t-il. Je suis devenu secrétaire car il n'y avait personne et j'ai dû apprendre cette fonction tout seul, sur le tas. Je me souviens d'ailleurs de la première feuille d'arbitre que j'ai envoyée. C'était un match contre des promotionnaires et je l'ai envoyée à Arlon alors qu'il fallait l'adresser à Bruxelles. Après cela, cela s'est très bien passé.»
Il n’a pas d’ordinateur
Le travail du secrétaire a bien changé en un demi-siècle. Ernest Bultot a dû s'adapter et aussi trouver un peu d'aide ces dernières années au vu des évolutions technologiques. «Et il y a eu beaucoup d'évolutions, poursuit-il. Comme je n'ai pas d'ordinateur, c'est plus difficile. Heureusement, je suis bien entouré. Si je dois me servir d'un ordinateur, je préfère laisser la main car ce n'est pas à 80 ans que l'on apprend à utiliser celui-ci. Je l'ai d'ailleurs proposé, mais ils veulent me garder.»
Ne plus retourner en P1
Ernest Bultot a aussi connu des périodes heureuses dans son club comme les différentes montées qui ont notamment amené le club en P1, mais aussi l'année où le club a décidé de ne pas présenter d'équipe fanion. «C'est en P1 que l'on a connu les plus grands plaisirs, mais je ne souhaite pas qu'on y retourne. Cela coûte trop cher et les clubs ont perdu beaucoup de spectateurs. Je me souviens du titre en P2 où on avait accueilli plus de mille personnes. Maintenant, pour être dans l'élite provinciale, il faut être suivi par des sponsors. Et nous avons dû arrêter un an aussi à cause de soucis financiers. J'étais favorable à cette décision. Il valait mieux se refaire une santé pour éviter le perdre le matricule 2761.»
Le secrétaire inamovible a également observé une évolution dans le jeu. «Au départ, il était beaucoup plus spectaculaire. Maintenant, on joue plus pour l'argent. Il y avait une vraie mentalité de club. Je me souviens encore des déplacements en camion. On a malgré tout toujours eu une bonne ambiance à Bérismenil même si les résultats ne sont pas au rendez-vous comme c'est le cas cette saison. Pourtant, on est convaincu qu'on avait l'équipe pour jouer les cinq premières places», conclut le secrétaire toujours aussi passionné.
Une telle passion, cela se fête. C’est la raison pour laquelle le comité de Bérismenil a organisé dimanche dernier un dîner pour le mettre à l’honneur avec les cadeaux d’usage et en présence du triathlète Axel Zeebroeck, venu en voisin, lui qui réside à présent dans le village.