La Nadrinoise Marina Calbert est la nouvelle directrice de Vayamundo : "C’est un fameux défi"
Le site Vayamundo, à Houffalize, dispose désormais d’une nouvelle directrice. Celle-ci se dit prête et ravie de relever de nouveaux défis.
- Publié le 05-06-2023 à 06h00
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Marina Calbert est la nouvelle directrice du complexe Vayamundo à Houffalize. Originaire de la commune, celle qui succède à Robert Pepels a pris ses fonctions le 1er juin et se dit prête à relever de nouveaux défis.
Des défis pour "le plus grand hôtel de Wallonie"
Après 11 ans au poste de directeur de l’hôtel Vayamundo, Robert Pepels a donc cédé sa place à Marina Calbert. Habitant le village de Nadrin, la nouvelle directrice souhaitait revenir aux sources. "J’ai réalisé des études de gestion hôtelière à la Haute école provinciale de Namur, dit-elle. J’ai ensuite travaillé onze ans pour la chaîne d’hôtels Accor en Belgique et au Grand-Duché, puis douze ans en tant qu’agent à l’exportation pour une société spécialisée. Mon souhait était de revenir aux sources, c’est-à-dire à l’hôtellerie, puisque c’est mon métier premier."
C’est tout naturellement que Marina Calbert a posé sa candidature pour ce poste. "Le fait d’être dans ma région et dans ma commune est important, reprend-elle. Vayamundo est un hôtel que je connais depuis que je suis toute petite. J’ai appris à nager dans sa piscine lorsque j’y allais avec l’école. Et puis, le cadre est tout simplement magnifique."
La nouvelle cheffe, ravie de cette nouvelle expérience professionnelle qui s’offre à elle, assure encore que le client sera toujours au centre des préoccupations. "C’est un complexe qui a toute une philosophie, affirme encore Marina Calbert. C’est un fameux défi puisqu’il s’agit du plus grand hôtel de Wallonie, avec ses 252 chambres. Mais le client sera toujours considéré comme un membre de la famille, comme ce fut le cas jusqu’à présent avec Monsieur Pepels."
"Je tâcherai d’être le chef d’orchestre"
Depuis le 1er juin, Marina Calbert prend donc ses marques et se familiarise avec l’équipe. "J’ai commencé à faire connaissance avec elle, ajoute-t-elle. Cela se passe de manière très positive. J’ai eu un bon accueil de l’équipe, qui se compose d’une cinquantaine de personnes fixes. En saison, le chiffre peut monter jusqu’à cent. Là aussi, c’est un défi puisqu’un hôtel ne se gère pas tout seul. Il y a des personnes très compétentes qui sont là depuis longtemps et je tâcherai d’être leur chef d’orchestre. Je vais approfondir les liens avec chacune et faire ma place, me positionner en tant que leader. J’ai la chance d’avoir été choisie pour le faire. La comparaison avec la gestion de Monsieur Pepels sera facile pour l’équipe. Avec moi, ce sera différent mais dans la continuité de ce qui a déjà été mis en place par le passé."
Elle entend notamment par là les défis écologiques liés à ce genre de structure. "Le site est déjà pourvu de panneaux photovoltaïques, dit-elle. Là, nous regardons pour installer la géothermie. Le complexe a déjà été rénové il y a une dizaine d’années pour économiser l’énergie et être plus durable. Nous continuerons cette réflexion pointue et poussée, entre autres pour valoriser nos déchets et consommer moins. Et comme je l’ai déjà mentionné, nous serons toujours à la recherche de la satisfaction du client en lui proposant le meilleur service. C’est un état d’esprit. J’avais déjà ça en moi et je voulais le retrouver, le mettre en œuvre dans quelque chose de très concret."
C’est donc une nouvelle ère qui a débuté au sein de Vayamundo, en ce tout début de saison estivale.
Robert Pepels a gravi les échelons, de serveur au restaurant à directeur
Onze ans après avoir été nommé directeur de Vayamundo, Robert Pepels a souhaité donner un nouvel élan au complexe touristique, en se retirant.
C’est la fin d’une belle et longue carrière pour Robert Pepels, qui a donc décidé de prendre sa retraite anticipée après 34 ans de bons et loyaux services au sein de Vayamundo. D’abord serveur au sein du restaurant, Robert Pepels a monté les échelons de l’entreprise, passant ensuite de responsable de la réception à Manager Operation, pour enfin atteindre le poste directeur il y a 11 ans.
"Nous avons réussi à doubler le nombre de nuitées"
Robert Pepels retient beaucoup de positif de ses années d’expérience au sein du complexe touristique et affirme qu’il s’agissait là d’un beau challenge. "En 2010, la CSC a mis fin à la collaboration de la direction en place à ce moment-là, explique-t-il. Nous avons alors redémarré avec un taux d’occupation de 36% seulement, ce qui n’était vraiment pas glorieux. La dernière année normale était en 2019 avant la crise sanitaire, où nous avions atteint un taux de fréquentation de 65%. Nous avons donc réussi à doubler le nombre de nuitées. Je suis ravi d’avoir réussi cela parce que ce n’est pas évident de se retrouver avec autant de chambres. Mais je n’ai pas fait cela tout seul, c’est aussi grâce à tous mes collaborateurs." Si Robert Pepels est fier du travail accompli, il affirme que ce métier n’en reste pas moins difficile, "avec des horaires compliqués, un bâtiment où tout peut arriver et où les gens ont des attentes, continue-t-il. Chaque jour est un défi. C’est un métier où tout doit être à l’instant et où nous n’avons pas de deuxième chance de réussir."
S’adapter à l’évolution du tourisme
Il n’y a pas que le taux d’occupation qui a évolué, le tourisme aussi. "La clientèle a changé au fil des années, reprend Robert Pepels. Avant, les clients réservaient leurs vacances des mois à l’avance. Désormais, ils réservent le matin pour venir le soir même. Nous avons dû beaucoup nous adapter à cela. Avant, nous ne proposions que la pension complète, nous devons maintenant proposer toutes les formules. Nous avons également dû nous adapter aux régimes alimentaires qui sont venus s’ajouter peu à peu, et donc à cette nouvelle génération qui a d’autres attentes et une autre manière de vivre. Cela a demandé d’être très flexibles. C’est aussi le rôle d’un directeur, sentir les tendances et ce qu’il se passe autour de lui. Ne pas laisser passer le train." Au niveau du personnel aussi, un changement s’est fait sentir. "Il fut un temps où les cuisiniers jetaient les casseroles sur les serveurs. Maintenant, on ne peut plus faire ça, dit-il en riant. Plus sérieusement, il est de plus en plus difficile de trouver du personnel."
Lorsque Robert Pepels décrit sa vie au sein de Vayamundo, plusieurs mots lui viennent à l’esprit. "Il y a des valeurs qui ont été mises en route il y a plusieurs années, dit-il . La tolérance, l’ouverture, la solidarité, l’optimisme et la gentillesse. Ce sont les qualités qu’il faut pour travailler dans ce milieu. Nous avons également instauré une ouverture vers notre région, ce qui n’était pas le cas avant. Nos collaborations avec les clubs sportifs et les associations font également partie de notre succès."
Robert Pepels, fier d’avoir contribué à la récompense Green Key de Vayamundo au vu de ses démarches en termes d’environnement, profite désormais d’une retraite bien méritée.