La MRS Louis Palange vers un mieux à Houffalize
La maison de repos et de soins Louis Palange, à Houffalize, subit actuellement d’importants changements au niveau organisationnel.
Publié le 26-01-2023 à 06h00
Le conseil communal de Houffalize s’est tenu mardi soir avec, à l’ordre du jour, une présentation de la Maison de Repos Louis Palange par sa directrice, Amel Bouzar. Après deux années Covid difficiles et la mise en place d’une nouvelle direction, la maison de repos reprend du poil de la bête avec pas mal de changements.
Entre démissions et fermeture de lits
En fonction depuis mai 2022, Amel Bouzar livre une présentation complète de la maison de repos Louis Palange. Après avoir dressé l’historique et présenté les équipes en place, la directrice fait le point sur les deux années précédant sa venue, frappées par la crise sanitaire. Durant la pandémie, l’institution a dû faire face à la démission de quatre aides-soignantes et deux infirmières. Certaines se sont réorientées professionnellement tandis que d’autres ont préféré se diriger vers le Grand-Duché de Luxembourg. Deux aides-soignantes et une infirmière ont également été en congé maladie longue durée. "Cela a engendré un appel à des intérimaires mais aussi à la fermeture de 8 lits, explique la directrice. La charge psychosociale chez tout le personnel a également augmenté, notamment avec la perte de dix-huit résidents lors de la deuxième vague."
Cette crise a laissé beaucoup de traces, entre un épuisement du personnel et un besoin de recentrer les compétences et spécialités de chacune et chacun. Suite à une écoute attentive du personnel, un plan d’action a été mis en place en 2022 avec, entre autres, un renforcement des équipes. S’en est suivie la réouverture des huit lits en juillet dernier. "Tout a été mis en place pour mieux accueillir les nouveaux engagés, avec des réunions qui se tiennent régulièrement et une meilleure communication dans les équipes. Les infirmières en chef ont pu bénéficier de formations et l’ensemble du personnel est de nouveau évalué", affirme Amel Bouzar.
Une visite de l’AVIQ ? Pas de panique !
Malgré cette remise en forme de la maison de repos, une visite de l’AVIQ en octobre vient en ajouter une couche. Sur le rapport de celle-ci, on peut lire: "Vu le nombre sérieux de points à améliorer dont certains sont récurrents (notifiés depuis 2018 voire 2016), l’inspection propose un avertissement. Le délai de mise en conformité sera de deux semaines concernant les points relatifs à la sécurité des résidents et de trois mois pour les autres points."
De quoi mettre la pression à la nouvelle directrice d’un point de vue timing. Mais forte de son expérience, tout a été mis en route rapidement. "Nous avions déjà analysé ce qui allait et ce qui n’allait pas, les points soulevés par l’AVIQ n’étaient donc pas une surprise pour nous, affirme-t-elle. C’est le délai très court dont nous bénéficions qui a été difficile."
L’un des premiers points était d’informatiser les soins. "C’est en cours, avec l’achat de trois chariots de soins/médicaments + des PC, reprend la directrice. Le but est de ne plus avoir de médicaments dans les chambres. Cela permettra aussi une traçabilité de l’administration des médicaments ainsi qu’une traçabilité des soins effectués. De plus, les traitements seront dorénavant préparés par un robot, les infirmières n’auront plus à les préparer dans des piluliers."
Les dossiers prochainement informatisés demandent un débit internet suffisant. Le raccordement par Proximus pour augmenter ce débit est en cours. Cela permettra de passer à 80 mégas minimum, au lieu de 7 actuellement.
La plupart de ces aménagements doivent être effectués pour fin mars au plus tard. Hors rapport AVIQ, la buanderie sera également réaménagée afin d’améliorer l’ergonomie et les conditions de travail du personnel.