Élections communales 2018 à Houffalize: aussi serré qu’en 2012?
Les élections communales de Houffalize seront-elles aussi serrées en 2018 qu’en 2012? En analysant la tendance actuelle, tout le monde est tenté de dire oui, et ce pour plusieurs raisons.
- Publié le 11-09-2018 à 16h10
:focal(544.5x371.5:554.5x361.5)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/HBBL3KLCD5F6PJOK2SF25JYZXI.jpg)
Tout d’abord, l’état de la majorité. Depuis le dernier scrutin, c’est une sorte de chaise musicale qui s’est installée chez les représentants Gestion et Service au conseil communal. Gérard Otto, Francis Glaude et Elise Collard ont cédé leur place au conseil en cours de législature à, respectivement, Valérie Lambin, André Toubon et Philippe Cara. Philippe Cara avait d’ailleurs remplacé Nathalie Borlon en tant qu’échevin lors de l’éviction de cette dernière du collège communal après avoir annoncé son passage sur la liste L’Essentiel. Dernier départ, acté depuis deux ans déjà: celui du premier échevin Jean-Louis Scholtus qui quitte la politique.

Inutile donc de dire que le bourgmestre Marc Caprasse a dû se retrousser les manches pour composer une liste aussi compétitive que celle de 2012. Elus Alternative, le conseiller communal José Guillaume et le conseiller du CPAS Lionel Lesage rejoignent les rangs du maïeur qui s’appuiera également sur ses échevins Marc Knoden et Josette Deville ainsi que sur la présidente du CPAS Anne-Catherine Fetten.
Cependant, la liste Gestion et Service n’est pas la seule à avoir «transféré» en vue de décrocher l’écharpe mayorale.
L'Essentiel (MR) a en effet construit un groupe qui, selon l'avis de son candidat bourgmestre Claude Philippart, a gagné en crédibilité. «Notre expérience au niveau du conseil communal combinée à la présence de Nathalie Borlon, ancienne échevine, et Albert Lamborelle, ancien directeur général, font que nous avons toutes les qualités pour diriger la commune demain», lance Claude Philippart.
D’autant que les actuels conseillers Bernard Deumer, Mathieu Philippe, Vanessa Bomboir et Vanessa Gatez s’étaient tous hissés dans le top 10 des meilleurs scores au scrutin de 2012. La liste ne pourra cependant plus compter sur l’expérimenté Jean Winand, remplacé en 2015 par Anne-Catherine Noirhomme.
Rensiwez: une balle dans le pied?
Les sujets qui divisent ces deux camps ne manquent pas. Si la majorité tient à garder l’image vélo que se targue d’avoir Houffalize, L’Essentiel aimerait quelque peu calmer ces ardeurs et diminuer le nombre de courses cyclistes dans la commune. Le réaménagement du bâtiment de la Justice de paix n’accorde pas non plus les deux listes favorites. Mais un point qui avait fait grand bruit en conseil communal reste inévitablement celui des cabanes de Rensiwez.
Alors que le projet d’un privé de construire davantage de cabanes touristiques en zone Natura 2000 avait reçu l’aval du collège, «L’Essentiel», mais également l’élue «Alternative» Christine Cuvelier, qui ne se représentera pas, avaient crié au scandale.
D’autres nombreux points ont mené à des discussions pendant cette législature d’ailleurs. Marc Caprasse défend néanmoins son bilan, affirmant que 90% des projets annoncés avaient été menés à bien, et bien subsidiés, alors que d’autres dossiers restaient en cours de concrétisation. Sera-ce suffisant pour garder les clés de la ville?

Ils sont plus que certainement les deux gros coups réalisés par L’Essentiel en vue de ces élections. Nathalie Borlon et Albert Lamborelle feront-ils cependant pencher la balance en faveur de leur nouvelle liste?
La première citée avait gagné un siège d'échevine en décrochant 386 voix en 2012. Avec notamment l'énergie et la communication comme attributions au collège communal, elle s'était montrée active dans ces domaines, poussant même la conseillère minoritaire Christine Cuvelier à la considérer comme «la personne la plus compétente de la majorité». Reste à savoir comment son passage à la concurrence sera perçu par les citoyens. Un élément que l'on pourrait également reprendre pour Albert Lamborelle. Ancien directeur général de la commune, il a travaillé durant 20 ans avec le collège avant de se présenter contre une fois retraité. «Ma décision n'a pas été dictée par un programme», affirmait-il pourtant après sa décision, déclarant vouloir «mettre mon expérience au service du citoyen».
Quoi qu’il en soit, ces deux recrues pourraient bien valoir leur pesant d’or au moment du décompte final, mais sera-ce suffisant pour que l’actuelle majorité soit renversée?