Hotton : le Miroir Vagabond est inquiet pour son avenir
La ministre Milquet ne s’est toujours pas prononcée sur la reconduction de la Convention «Cultures en Ourthe et Salm, menaçant la pérennité de l’ASBL.
Publié le 16-03-2016 à 05h00
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L’été prochain, trois événements socioculturels d’envergure doivent être organisés par les équipes du Miroir Vagabond, dans le cadre de la convention «Cultures en Ourthe et Salm» qui implique six communes du Nord Luxembourg. Ces organisations sont le festival Bitume à Bérismenil du 15 au 17 juillet, la parade des lanternes à Hotton le samedi 27 août et le festival de marionnettes à Houffalize du 16 au 18 septembre. Même si le Miroir Vagabond se refuse actuellement à se résoudre à cette extrémité, ces trois événements phares de l’ASBL sont aujourd’hui clairement menacés.
En cause, l’absence de réponse de la ministre de la Culture, Joëlle Milquet, quant à la reconduction 2016-2020 de cette convention «Cultures en Ourthe et Salm». Une convention accompagnée d’un apport financier de 105 000€ par an auxquels on peut rajouter 15 000€ accordés par le Service des Arts de la rue. Une somme non négligeable pour le fonctionnement de l’ASBL hottonnaise.
Six mois sans réponse
Christine Mahy, administratrice déléguée du Miroir Vagabond pose quelques rétroactes: «Le 26 juin 2015, le Miroir Vagabond, soutenu par la Province de Luxembourg, et les Communes partenaires de Hotton, Rendeux, Vielsalm, Gouvy, Houffalize et La Roche-en-Ardenne, introduisait officiellement une demande de reconduction de sa convention «Cultures en Ourthe-Salm» (COS) devant être prolongée à partir du 1er janvier 2016 au service culturel de la ministre Joëlle Milquet. Le 26 décembre 2015, n'ayant aucune nouvelle quant à sa reconduction, Le Miroir Vagabond adressait un courrier au cabinet de la ministre, l'informant de notre réelle inquiétude. Le 28 janvier 2016, Le Miroir Vagabond a pris contact avec l'administration du service culturel de la FWB. Cette dernière a répondu à notre ASBL que le dossier était traité, sans autre information. Dès lors, le 24 février 2016, sans aucune réponse de sa part, nous avons réinterpellé Joëlle Milquet afin qu'elle puisse prendre rapidement ce dossier en considération et apporter une réponse dans les plus brefs délais. L'impact financier sur Le Miroir Vagabond est important, mais sont également concernés des enjeux cruciaux de développement socioculturel en zone rurale et de démocratie culturelle via la mobilisation des populations les plus éloignées de la culture», explique Christine Mahy.
Le Miroir très inquiet pour 2016 et son fonctionnement futur
Aujourd’hui, depuis maintenant deux mois et demi, Le Miroir Vagabond poursuit le travail de terrain et prépare ses trois événements d’envergure prévus au calendrier culturel 2016.
«Sans aucune garantie de financement des dépenses engagées malgré notre respect de l'ensemble des termes de la convention et de la procédure de demande de reconduction 2016-2020, indique Jérôme Petit, le président du CA du Miroir Vagabond.
Le niveau d'inquiétude dépasse maintenant largement les murs de l'association. Nous devons donc communiquer publiquement. Nous ne cherchons aucunement la polémique stérile. À ce stade de l'année avancée, nous ne pouvons pas et ne voulons pas envisager de laisser tomber ces projets, ni les partenaires et les populations locales que nous mobilisons depuis plusieurs années, ni les acteurs tiers vis-à-vis desquels nous avons des engagements».
Christine Mahy poursuit: «Ceci dit, si nous étions confrontés au scénario du pire, nous ne ferons aucun choix entre l'un ou l'autre événement, on les annulera tous les trois. Une décision qui impacterait toute la vie socioculturelle du Nord- Luxembourg . Et si nous sommes très inquiets pour 2016, nous le sommes tout autant pour la pérennité de notre ASBL. Car l'absence de reconduction de la Convention pour les prochaines années impactera le fonctionnement du Miroir Vagabond tout entier.»