La motivation était houffaloise
Deux équipes candidates au tour final : l'une pour la montée, l'autre pour la descente. Le derby, s'est soldé par un partage.
Publié le 13-04-2010 à 06h00
Voici bien un nul auquel les Bordjeus trouvent avec raison un petit goût de trop peu. Montleban a entamé la joute avec le confort mental de celui qui a déjà atteint voire dépassé ses objectifs. Et puis, il y a Kiki Louvins, le gardien providentiel sur lequel on peut toujours compter pour compenser les insuffisances et les bourdes des uns et des autres. Ajoutons que les départs annoncés de Fabian Fevry, des frères Campione et de Paul N'Goma pour ne citer qu'eux ne sont pas non plus de nature à attiser l'envie de se sublimer devant un public clairsemé, figé par une bise glaciale.
En face les voisins zébrés venus avec un appétit de mort de faim, un groupe malmené par les échecs, les injustices du sort, mais qui toujours a su régénérer sa force morale dans l'amertume des déceptions. « Bien sûr que je suis une fois de plus déçu, souffle Éric Lejeune. Le coach houffalois a en effet vu la victoire lui échapper sur le fil. Nous aurions pu creuser un écart plus significatif. Au nombre des occasions, il n'y a pas photo. Je suis cependant content de notre prestation. L'équipe était bien en place. » C'est un fait patent que le team bordjeu trouve enfin une cohésion de bon aloi. Dans cette optique, le positionnement de Mohaned El'Ouaaliti dans l'axe défensif s'avère des plus judicieux : un excellent placement, une frappe puissante, des relances souvent précises. « Je suis un n°10 de formation, rappelle l'ex pensionnaire du FC Liège où il a joué pour l'essentiel en équipes d'âges et en réserve. C'est à ce poste que j'ai débuté l'entame de la saison. J'ai progressivement reculé dans le jeu en passant par la place d'entrejeu défensif. Je trouve progressivement mes marques en position de couvreur. Je parle beaucoup avec mes coéquipiers les plus proches. C'est loin d'être parfait, mais je trouve que l'on progresse. Depuis plusieurs matches, nous n'avons plus rien encaissé si ce n'est sur phases arrêtées. Contre Martelange, Athus et ici à Montleban, nous avons été surpris sur des coups de coin ou des coups francs. Nous manquons encore de concentration dans ces moments cruciaux. Il nous reste quatre matches super-importants à jouer. Nous allons les aborder avec beaucoup de motivation. Au vu des résultats de la J. A. nous sommes persuadés que la place de barragiste est à notre portée. » En coulisses, les tractations vont bon train, il y a du transfert dans l'air. Il n'y a qu'un jet de pierre de Saint-Roch au Classin.