Deux ans de prison pour un jeune agriculteur violent à Houdemont
Un jeune agriculteur vivant dans une caravane à Houdemont, avait mis à terre et attaché les poignets de son voisin avant de le tabasser.
Publié le 28-04-2023 à 07h10
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Nicolas Deshayes, 26 ans, agriculteur à Houdemont (Habay), a été condamné à deux ans de prison et 1 600 € d’amende par le tribunal correctionnel d’Arlon. Vu son jeune âge et afin de favoriser son amendement, le juge lui a accordé un sursis de cinq ans sur la moitié de la peine d’emprisonnement. Il devra également s’acquitter de frais de justice pour un montant de près de 2 500 €.
Frappé avec un chevron en bois
Il est condamné pour avoir porté des coups et occasionné des blessures à son voisin, blessures qui ont valu à la victime un arrêt de travail de plus de quatre mois. Il lui est reproché en outre d’avoir détenu chez lui la même personne et de s’être servi d’un chevron en bois de 60 cm pour le tabasser.
Le condamné et sa victime, qui habitent à cinquante mètres l’un de l’autre, ne s’entendent pas, c’est un euphémisme. Le premier, jeune agriculteur installé depuis peu dans une caravane, reproche à sa victime d’être importuné par ses enfants qui jouent au foot dans la rue. Le second, un solide quinquagénaire, est importuné par le bruit des machines agricoles qui fonctionnent à toutes les heures du jour et de la nuit.
Après moult incidents, la nuit du 21 au 22 mai, Nicolas Deshayes a séquestré son voisin dans sa caravane, l’a jeté par terre, lui a lié les poignets avec des cordes, et l’a frappé. La victime a fini par s’échapper et, le corps ensanglanté, est rentrée chez elle pour se mettre sous la protection de sa famille.
"J’ai menti à la demande de mon avocat"
Lors de l’audience d’instruction, le juge s’était étonné des différentes versions présentées par le prévenu depuis qu’il a été incarcéré en détention préventive. "C’est mon précédent avocat qui m’avait conseillé de donner une autre version pour que ce soit plus crédible."
Son avocat actuel, Me David Moinet, avait estimé que le dossier laissait place à peu de certitudes et que son client devait bénéficier du doute, voire des excuses de provocation et de la légitime défense.
Le juge ne l’a pas suivi, s’appuyant aussi sur un casier judiciaire bien fourni pour un jeune âgé de 26 ans, sans compter une autre affaire qui est actuellement à l’instruction.