Habay: il organise des rave party en plein confinement
Un Habaysien a enfreint la loi pendant la crise sanitaire. Des centaines de personnes ont été rassemblées à Libin, Léglise et à Chiny.
Publié le 28-02-2023 à 06h00
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Le tribunal correctionnel s’est penché sur le dossier d’un prévenu qui a bafoué les dispositions prises pendant la crise sanitaire du Covid. Un Habaysien de 32 ans, avait organisé des rave parties rassemblant parfois des centaines de personne. À Libin, le 21 juillet 2020, à Les Bulles (Chiny) le 15 août et à Léglise le 29 août, il s’est servi des réseaux sociaux pour ameuter la jeunesse en manque de divertissements festifs. Le prévenu a été condamné en première instance à trois mois de prison et 3 200 € d’amende. Avec son avocat, Me Jules Carpentier, ils ont vainement contesté la condamnation, tant sur la procédure que sur la matérialité des faits. Quant à la peine, c’est le ministère public qui la trouvait trop clémente.
Le tribunal a rendu un jugement longuement argumenté rejetant les points de procédure et a confirmé la culpabilité. "Il est établi par les constatations des verbalisateurs que les rassemblements illicites ont réuni des dizaines, voire des centaines de personnes, dit le jugement. L e prévenu n’a d’ailleurs pas contesté sa responsabilité pénale devant le premier juge lors de sa première audition. Il avait même dit qu’il regrettait qu’on ne lui ait pas dit clairement que c’était interdit. Si cela avait été le cas, il n’aurait pas organisé les deux derniers rassemblements. Il a pensé que ce n’était pas si grave."
Le juge estime que les arguments du prévenu ne sont pas crédibles, vu qu’il n’était pas possible de ne pas avoir pris connaissance des annonces faites par les autorités et la presse au sujet des règles de confinement. "Le prévenu a violé la loi en connaissance de cause", conclut le juge.
Me Carpentier a expliqué que son client s’était rangé des affaires, malgré son casier judiciaire très chargé. Il a un travail stable et a revendu son matériel de sonorisation. Le juge André Jordant a tenu compte de ces éléments pour commuer la peine de trois mois de prison en 150 heures de peine de travail, mais a maintenu la peine d’amende "pour imprimer dans l’esprit du prévenu, par une peine ressentie sur son patrimoine, qu’il doit dorénavant se conforter à la loi et ne plus commettre de nouvelles infractions".