Peine aggravée pour l’automobiliste flashé à 189 km/h à Habay
Le néerlandophone qui a usé d’arguties procédurières pour contester un excès de vitesse, peut regretter son déplacement à Arlon.
Publié le 23-05-2022 à 06h00
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La recherche à l’excès d’arguments procéduriers n’a pas servi à grand-chose à un sexagénaire de Zonhoven (Limbourg). Le 13 septembre 2019, il a été flashé à 189 km/h sur l’E411 à hauteur de Habay au volant de sa Mercedes Sport. En première instance, il a été condamné par le tribunal de police à une amende de 1200 euros et à trois mois de déchéance du permis de conduire avec un sursis de trois ans pour ce qui dépasse le retrait immédiat de trois semaines.
Flanqué d’une interprète et de deux avocats, une néerlandophone et M. Séverine Lefevre, il s’est présenté à Arlon pour faire appel du jugement. Le ministère public, estimant la sanction trop faible, a suivi l’appel, ce qui permet au tribunal d’accentuer la peine.
Le prévenu a estimé que le PV qui lui a été adressé en français devait l’être dans sa langue. Dans un premier temps, il a refusé de répondre aux policiers de Hasselt, chargés de l’interroger. Devant le tribunal, il a affirmé avoir compris les termes du PV, mais en faire une question de principe. Il a enfin prétendu ne pas être au volant, mais que c’était sa femme qui conduisait.
Sept fois condamné pour excès de vitesse
Le tribunal correctionnel a balayé ses différents arguments d’un revers de manche et, dans son jugement, a insisté sur les sept condamnations judiciaires du prévenu et sur ses récidives en matière d’excès de vitesse. La peine a été revue à la hausse. Le président Philippe Nazé et ses deux juges assesseurs ont porté l’amende à 2000 €, ont limité le sursis de la déchéance à un mois et demi. Le conducteur sera obligé de repasser les quatre examens (pratique, théorique, médical et psychologique) avant de pouvoir récupérer son permis.