BASKET-BALL (P1) : Fratin surprend Musson et rassure Habay et Arlon

Du côté mussonais, on ne rigole pas vraiment. "On avait oublié les maillots, on ne s'est pas échauffé. On a commencé le match à froid et on a été pris à la gorge directement, raconte le coach Michaël Raimond. Contre leur zone très serrée, on n'a rien réussi. Mis à part, deux petits sursauts, c'était horrible. Notre pire match de la saison. On l'a pris trop à la légère. Et il n'y a pas un joueur à sortir du lot. Ni le coach. Je n'étais pas dedans non plus. En plus, Delepierre s'est occasionné une entorse en fin de match. Et Mathu s'est cassé un doigt."

Le sort de Fratin lié à Bastogne

Fratin avait mal démarré l'année 2022 et reste à l'avant-dernière place. En grand danger. "Nos deux premiers matches, contre Neufchâteau et Habay, c'était une catastrophe. Avec les examens universitaires, on n'a pas pu s'entraîner. On a pris deux gifles, regrette Manu Feller. Le maintien? On n'abdique pas, mais on va maintenant affronter les quatre premiers. On n'a plus notre destin entre nos mains. On a perdu des matches qu'on ne devait pas perdre. "

Le sort des Fratinots est lié à celui de Bastogne, en 2e régionale. Si les Bastognards se sauvent sportivement (avant de scratcher leur équipe pour la saison prochaine et de redescendre en P3), Fratin se sauvera également en P1. Si Bastogne descend sportivement, il y aura un 2e descendant de P1 en P2 et ce sera certainement Fratin, qui pourrait toutefois éviter la culbute si aucun club de P2 ne souhaite ou ne peut monter (en plus du champion).

La victoire des Fratinots a été accueillie avec le sourire à Habay, ainsi qu'à Arlon, puisqu'elle assure quasiment la participation des deux équipes aux play-off (même si ce n'est pas encore mathématique). "À moins d'une catastrophe, on y est, oui", glisse le coach habaysien Jonathan Sauvey, toujours prudent.

Sauvey: «On a l’ascendant sur Rulles»

Son équipe a gagné une place ce dimanche, en battant son voisin et concurrent rullot, au terme d'un match indigne du haut de tableau (59-55). "Deux des meilleures défenses du championnat se sont rendu coup pour coup, relève-t-il. Il y avait l'intensité d'un match de play-off. On a trop pleuré en première mi-temps, moi le premier (32-33 au repos). Dans le dernier quart-temps, les Rullots étaient fatigués et on a pris le dessus. On est maintenant 2e, on a l'ascendant sur Rulles, qu'on a battu deux fois."

Après 44-48 (30'), Rulles a dû attendre cinq minutes pour réussir un panier de plein jeu (50-49). À 52-52 (37'), Schloremberg a piqué un ballon et est parti en lay-up, avant un panier au buzzer des 24 secondes de Rockens (56-52). Et le match était joué. Les Rullots n'étaient que sept et ont coincé physiquement. Le coach Mathieu Fivet a même dû jouer. En quatre minutes, il a mis deux lancers francs (sur 4), raté deux tirs à trois points et intercepté un ballon. " Je n'avais pas touché une balle depuis 5 ans et notre victoire en finale de la Coupe avec Rulles, contre Neufchâteau. Il ne fallait pas s'attendre à ce que j'arrose, sourit-il. Le match? C'était très mauvais des deux côtés. En 1re mi-temps, Habay a bien trop rouspété. Cela m'a fait repenser à Libramont contre nous! On perd à cause de la fatigue. J'aurais peut-être dû jouer plus pour faire souffler les gars. "