Habay : la Boutik se refait une nouvelle garde-robe
Après trois mois de rénovations, la Boutik, gérée par le CPAS de Habay, s’apprête à rouvrir ses portes avec un nouveau concept, plus moderne et ouvert à tous.
Publié le 04-02-2022 à 06h00
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Vêtements de la naissance à l’âge adulte, étagères en mode industriel, présentoirs, cabine d’essayages…: tout est fait pour que l’expérience soit parfaite. Pourtant, ici, on est loin du prêt-à-porter classique.
Il y a quelques années, la Boutik ouvrait ses portes dans les locaux du CPAS. Très vite trop étriquée, elle a déménagé au 29, rue d'Hoffschmidt, un bâtiment communal. "Quand Virginie François est arrivée, on lui a donné la tâche de remodeler ce qu'il y avait ici, explique Fabienne Zevenne, présidente du CPAS. Elle a poigné dedans, comme on dit! Avant, on était trop basé sur le public précaire. Aujourd'hui, on veut ouvrir à tous. On propose quelque chose de meilleure qualité, qui est plus fouillé et réfléchi. On n'accepte plus tous les dons."
Un projet social et sociétal
La Boutik n’est pas qu’une simple boutique de vêtements. Virginie François, qui est agent d’insertion socioprofessionnelle, a convaincu le CPAS d’organiser ce commerce autour de trois grands piliers.
La solidarité, d'abord, en proposant des vêtements de bonne qualité à des prix raisonnables. "La précarité ne se rencontre pas que dans les locaux des CPAS, justifie-t-elle. Parfois, on peut vivre sur deux salaires et ne pas y arriver… ". Ensuite, l'aspect responsable: " Je pense qu'un CPAS peut avoir l'objectif de conscientiser la population à une démarche plus respectueuse de l'environnement. Et enfin, troisième pilier, celui qui me concerne le plus, c'est l'insertion. J'ai mis derrière cette boutique tout un projet de réintégration des personnes, pour leur remettre le pied à l'étrier, comme bénévole, dans le monde du travail. ".
Si l’ambition à moyen et long termes est de proposer un stage voire un contrat en article 60, pour le moment, la Boutik tournera avec des duos de bénévoles. Les volontaires ne sont pas uniquement limités à des personnes en réintégration.
Une boutique bon marché
Des prix allant de 2,50€ à 15€ par vêtement, ce n'est pas négligeable par les temps qui courent et Fabienne Zevenne en est convaincue: "Suite aux pertes d'emplois dues au Covid, à l'augmentation du coût de l'énergie, cette crise n'est pas sans conséquences sur les revenus moyens. Au CPAS, on voit une différence depuis quelque temps. Pourtant, Habay est une commune riche, normalement… Mais il y a une précarité qui est là, cachée, qu'on ne voit pas." Des personnes que La Boutik veut bien sûr toucher en premier lieu. Les jeunes, qui n'ont pas forcément les moyens, et qui veulent s'inscrire dans une démarche plus écologique sont tout à fait les bienvenus également.
Des dons de qualité
Pour recréer un beau stock, Virginie François a pu compter sur un fort réseau personnel. Son appel sur les réseaux sociaux a très bien fonctionné. Entre autres, le dépôt-vente Baby Vintage d'Arlon a offert de nombreux invendus. "Il va surtout nous manquer d'habits filles et garçons, entre 8 et 12 ans ainsi que des grandes tailles, explique Virginie François. Pour donner des vêtements, vérifiez que ceux-ci soient propres et utilisables en l'état. Vous pouvez les apporter pendant les heures d'ouverture."
La Boutik est ouverte le mercredi de 9 h à 12 h, puis de 13 h 30 à 16 h 30 et le samedi de 9 h à 12 h.