Audience gag : nouveau report pour l’ancien directeur d’une école de Habay
Après plus d’une demi-heure de réquisitoire et de plaidoirie, le président a été obligé de tout annuler suite à l’étourderie d’un plaideur.
Publié le 27-01-2022 à 06h00
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+ Eric Picart est acquitté
L’affaire judiciaire opposant Éric Picart, l’ancien directeur de l’école de la Communauté Françaisede Habay-la-Neuvetraîne depuis des années. Le prévenu, entraîneur de foot en D2 à Givry jusqu’il y a peu et aujourd’hui à Rodange en première division au Grand-Duché, a retrouvé aujourd’hui son boulot d’instituteur dans une autre école. Il risque gros. Prévenu d’usage de faux en écriture, d’abus de confiance, de détournement de fonds public et de prise d’intérêt, le ministère public requiert contre lui, dix mois de prison, 24 000€ d’amende et une interdiction d’exercer ses droits civils pendant cinq ans.
L’affaire a traîné parce qu’elle sent le souffre dans une école où les relations entre différents clans étaient calamiteuses, voire haineuses, mais aussi parce qu’elle est complexe sur le plan technique. Le juge a ordonné des devoirs complémentaires et demandé l’audition de différents témoins. L’affaire arrive enfin à son épilogue. La séance publique du tribunal correctionnel d’Arlon d’hier matin était essentiellement consacrée au réquisitoire et aux plaidoiries que les différentes parties avaient estimées à une durée de trois heures.
Me Ghislain, coupé net dans son élan, viendra travailler en tant que pensionné
Peu après 10 h, le président André Jordant s’est étonné de l’absence de l’avocat namurois de la Communauté française, Me P. Levert. Devant l’impossibilité de le joindre, le président, de guerre lasse, un peu courroucé, a décidé de prendre l’affaire malgré l’absence de l’avocat de la partie civile.
La représentante du ministère public, Stéphanie Brand, a requis brièvement, confirmant ses demandes de condamnations précédemment annoncées. Me Vincent Ghislain s’est ensuite lancé dans une plaidoirie qui devait durer plus d’une heure. Après une demi-heure, un huissier a présenté au président un courriel de Me Levert qui annonçait se mettre en route de Bruxelles, pensant que l’audience était prévue à 14 h. Me Ghislain était coupé net dans son élan.
Le président n’a eu d’autre choix que de considérer tout ce qui avait été dit jusqu’alors, comme nul et non avenu. Vu l’embouteillage du calendrier judiciaire pour les prochains mois, l’affaire a été remise à une audience extraordinaire le mercredi 23 mars à 14 h.
Avec humour, Me Ghislain a signalé qu’il serait pensionné, mais qu’il viendrait quand même assister son client.