À l’assaut de l’éolien habaysien
Il n’y a plus un, mais désormais trois projets éoliens sur Habay. Deux nouveaux projets seront présentés demain soir par l’ASBL Énergie Verte EVE.<
Publié le 10-02-2014 à 06h00
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Le vent souffle sur Habay. Et ce vent attire les promoteurs. Jusqu’il y a quelques jours, on en connaissait quatre. Trois promoteurs industriels: Electrabel, Ecopex et Electrawinds. Et un «promoteur citoyen»: la coopérative Lucéole. Ces quatre développeurs sont parvenus à s’entendre et à proposer un parc éolien unique.
Un cinquième entre en piste avec deux autres projets: l’ASBL Énergie Verte EVE. Elle propose l’implantation de deux parcs éoliens. L’un de huit éoliennes entre Habay-la-Neuve et l’autoroute E411. L'autre de quatre éoliennes à Habay-la-Vieille près du lieu-dit le «Bois de la Horquette».
Ces deux projets n’en sont qu’aux prémices. Deux réunions se tiendront mardi soir à la salle du Foyer à Habay-la-Vieille pour informer le public. La prochaine étape? Les études d’incidences.
Le projet mené en partenariat par Electrabel, Ecopex, Electrawinds et Lucéole est, lui, bien plus avancé. Ce projet prévoit l’implantation de sept éoliennes entre Houdemont, Habay-la-Vieille et Hachy, au nord-ouest de Nantimont, le long de l’autoroute E411. Il est en cours de finalisation. Les études d’incidences ont déjà été remises. La prochaine étape? Le dépôt de la demande de permis unique.
L’arrivée de deux nouveaux projets éoliens a surpris pas mal de monde à Habay. Derrière l’ASBL Énergie Verte EVE, on trouve Jacques Mambour. Ce dernier n’est pas inconnu dans le monde de l’éolien. Il a mené à bien l’implantation d’une éolienne citoyenne à Couvin et il a tenté d’entrer en concurrence du projet éolien d’Autelbas et Hondelange, mené par Ecopex.
Mambour pour une coopérative
Pourquoi maintenant s'intéresser à Habay? «C'est la région dans laquelle je vis depuis 40 ans (NDLR: il habite Metzert), répond-il. Pourquoi vendre notre vent à d'autres? Un point extrêmement important à mes yeux est le développement endogène des éoliennes. Nous voulons développer à Habay un système sur la base de ce que nous avons fait à Couvin.»
Sauf que l'éolienne citoyenne de Couvin, l'ASBL a fini par la vendre à Lampiris. «Sans être une coopérative, on fonctionnait comme une coopérative, assure Jacques Mambour. Mes associés voulaient vendre pour une question d'argent. Moi, je voulais vendre pour pouvoir développer d'autres projets.»
Parmi ces projets, ceux d'Habay donc «où l'ensemble des éoliennes appartiendrait à une coopérative», précise Jacques Mambour.
Nous reviendrons sur ces deux projets après la tenue des réunions d’information.