Olivier Duroy, de NRJ: Le sourire et la chaleur dans la voix du Gouvion
Olivier Duroy anime "Les Fous du Soir" sur NRJ. Il transmet aussi sa passion lors de formations et il repère de nouveaux talents. Portrait.
Publié le 27-01-2022 à 10h00
:fill(000000)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/37CGW7LUK5D7PFM3J66LPT4JM4.jpg)
À 7 ans, Olivier Duroy s’aménage déjà son petit studio dans le grenier de la maison familiale d’Aubange. Deux tourne-disques, une vieille table de mixage, du matos piqué à son papa musicien, et il se crée son univers radio pour balancer jingles et chansons. De son rêve d’enfant, Olivier fera son métier.
Si, aujourd'hui, il fait les beaux soirs de 20 h à minuit sur NRJ, il n'a jamais abandonné son âme et son sourire de gamin. Ce sourire qui ne le quitte pas, il l'a aussi dans la voix, chaude, complice, tonique. Le message quotidien qu'il envoie à ses auditeurs, c'est une brassée de bonne humeur. Son ambition: "Que mes auditeurs se sentent bien".
Sa première émission avec des vrais gens qui l'écoutent, il la décroche au culot quand il a 12 ans. "Je sentais que ça bouillonnait en moi." Il va trouver le boss de Radio Lorraine. Brève démo, et à sa grande surprise, Olivier se voit confier illico une heure le samedi sur la radio locale. Comme il n'a pas de vinyles, il conclut un deal inespéré avec le disquaire local: celui-ci lui file des disques et l'animateur en culottes courtes fait sa pub à l'antenne.
Après des petits boulots, il commencera sa carrière professionnelle à 20 ans au Grand-Duché, dans un décrochage d'Europe 2. Il intégrera ensuite Radio Contact – 600 000 auditeurs chaque matin avec "Good Morning Mike" et "Le fou Duroy" le vendredi soir. Puis ce sera NRJ avec les folles années du "Réveil Duroy" et un succès qui a contribué à redresser l'audience de la station. Il y aura un passage par Vivacité – "une année extraordinaire, mais je me suis senti en décalage", avant le retour sur NRJ.
"J'ai cette marque dans la peau", explique l'animateur. En duo avec Audrey, il accompagne les auditeurs en soirée du lundi au vendredi. "C'est tout différent de l'émission du matin où on aide les gens à démarrer dans la bonne humeur. Le soir, c'est un peu comme si on recevait les auditeurs en amis dans notre salon." Il y a toujours de la détente, des défis, de la rigolade, mais le dialogue avec les auditeurs peut prendre des tournures inattendues. "Si on sent que quelqu'un ne va pas bien, on prend le temps pour un vrai échange".
Former les talents de demain
La radio garde cette complicité, cette magie, même si elle fait face à de nouvelles concurrences comme les plateformes musicales qui permettent d'écouter ce qu'on veut où on veut quand on veut. "On n'aura jamais le live, la chaleur de la voix, le contact direct sur les plateformes". La radio se réinvente aussi, notamment par le podcast. D'ailleurs, selon Olivier Duroy, que ce soit en Belgique ou en France, il y a pénurie d'animateurs. Depuis Gouvy, où vivent Olivier et sa compagne, Stéphanie Henrotte, tous deux ont imaginé un nouveau projet pour tenter de dénicher de nouveaux talents.
Enseignante, elle est depuis toujours passionnée de radio et a même collaboré un temps avec Radio Beho. "Elle écoute mon émission avec un esprit d'analyse, à la fois bienveillante et très juste. Son analyse est très professionnelle. Elle me ramène aux bases de la radio." Partant de ce débriefing quotidien, Stéphanie et Olivier vont désormais un pas plus loin. Ils mettent en commun leurs compétences et leurs expériences respectives pour proposer des formations. Leur but: faire découvrir le monde de la radio à des participants de tous âges et, qui sait, leur ouvrir de nouveaux horizons.
L'an dernier, 45 élèves y ont pris part, avec des profils et des âges très différents, de 16 ans à la soixantaine. Certains y découvrent une réponse à leur envie de reconversion dans les médias ou dans le milieu du spectacle. "On les accompagne, on les coache." Parfois, c'est bingo. "Un Canadien de 60 ans, venu s'installer en Belgique par amour, a suivi brillamment notre formation. Je l'ai ensuite mis en contact avec un producteur canadien que je connaissais, et il va se lancer dans un projet radio de promotion de la Belgique au Canada." De nouveaux modules de formation sont programmés l'été prochain. De nouveaux élèves s'essaieront au podcast et aux conditions du direct d'une émission radio. S'y révéleront peut-être les voix de demain.
Infos sur les formations radio: domedia.be