Philippe Scheid se confie sur les performances de son fils et sur le premier tour de Gouvy
Papa de Théo et membre du staff, Philippe Scheid nous parle des prestations de son fiston et du premier tour de Gouvy.
Publié le 11-12-2021 à 06h00
Ancien portier emblématique de Gouvy, Philippe Scheid, papa de Théo, est toujours dans le staff de Christophe Bertels. Il sera évidemment présent le long du terrain ce dimanche pour la venue d'Oppagne. "C'est dommage d'avoir enchaîné deux défaites car nous restions sur une bonne série, commente-t-il. Enfin, dimanche dernier à Richelle, il n'a pas manqué grand-chose pour prendre un point. Si nous abordons la venue d'Oppagne avec confiance? En tout cas, nous en avons un peu plus qu'avant le match aller. Le souci, ce sont les absents. Nous allons récupérer Germain Schmitz, mais nous perdons encore Yoan Devillet qui est suspendu."
Pour Philippe Scheid, avec un noyau au complet, le premier tour aurait été différent à Gouvy. "Je suis persuadé qu'avec tout le groupe, nous aurions plus de points, assure Philippe Scheid. En plus, nos blessés, ce ne sont pas n'importe qui. Antoine Adam, il devait venir amener un plus et il n'a pas encore pu jouer une minute. Maxime Lambert non plus. Kevin Nicolay, il aurait fait un bien fou dans la ligne médiane avec son expérience. Quand vous avez un noyau de 18 joueurs, vous voyez vite la différence quand vous avez quelques absents. Quatre mecs sur la touche à Gouvy ou quatre mecs indisponibles à Rochefort, ce n'est pas la même chose hein!"
Toujours est-il que malgré un effectif décimé, Gouvy s’accroche. Si les Nordistes occupent la lanterne rouge avec neuf unités, Oppagne, douzième, ne compte "que" sept points de plus.
"Nous pouvons rebattre les cartes dans le bas en cas de victoire dimanche, analyse Philippe Scheid. Et je pense que mis à part lors de notre déplacement à Raeren, où nous avions été inexistants, tout le monde a dû batailler pour prendre des points face à nous. Je rappelle quand même que nous avons battu Onhaye et Dison. Le problème, c'est que dans les matches à notre portée, nous n'avons pas su confirmer. Pourquoi? Car nous ne savons pas faire le jeu. Mais ce n'est pas neuf. Déjà quand j'étais joueur, c'était le cas. Contre des Dison, Rochefort ou Onhaye, ce n'est pas à nous d'avoir le ballon, donc cela nous arrange. Mais quand tu joues Aywaille ou Bas-Oha par exemple, le rapport de force est plus équilibré."
«Le coût d’une saison en Nationale n’a rien à voir avec la provinciale»
Si voici cinq ans, vous aviez dit à Philippe Scheid que Gouvy évoluerait en D3 ACFF lors de la saison 2021-2022, l’homme vous aurait ri au nez.
"Je suis à Gouvy depuis trente ans. Jamais personne n'avait évoqué la nationale, s'amuse l'intéressé. Nous sommes montés un peu par la force des choses. Nous n'étions pas préparés à cela. Mais au moins, nous avons pu voir quelles étaient les contraintes de ce niveau. La D3? C'est un autre football, c'est aussi agréable. Après, pour rester à ce niveau, vous avez évidemment la dimension sportive, mais ce n'est pas tout. Il faut aussi que les finances suivent. Une année en D3, au niveau du budget, cela n'a rien de comparable avec une saison en provincial."
«Moi, je prenais encore les passes en retrait à la main»
Si Philippe Scheid suit Gouvy depuis des années, cette année, les choses sont encore un peu plus particulières puisque chaque week-end, Philippe Scheid peut voir son fils, Théo, évoluer entre les perches de la D3. "Là aussi, je n'aurais jamais cru qu'il allait jouer à ce niveau cette saison, souffle le paternel. Avant le début de la saison, je lui avais dit que c'était bien d'évoluer encore un an chez les U19 et d'avoir quelques piges en équipe fanion, que ce soit lors des amicaux ou d'un match de coupe par exemple. Mais le voir titulaire durant tout le premier tour, c'est une surprise. Et il m'étonne positivement. Le coach lui a donné sa chance, il a su la saisir. Les débuts ont pu être un peu compliqués, mais depuis quelques semaines, il est bien, il a pris confiance. Jouer en équipe A à 17 ans, cela n'arrive pas chaque semaine. Pour un gardien, c'est encore plus rare. S'il est meilleur que moi? On ne demande plus la même chose aux gardiens. Moi, j'ai encore connu le temps où je pouvais prendre la balle en main quand mon défenseur me mettait une passe en retrait. Au niveau du jeu au pied, il n'y a donc pas photo entre les deux (rires). Mais même, techniquement, il est beaucoup plus complet que moi. Moi, je jouais avant tout avec ma rage. Vous aviez deux Philippe Scheid. Un en dehors du terrain et un sur le terrain. Quand le match débutait, j'étais comme fou."