Ketelle: "Secrètement, nous pensons au tour final"

Je suis agriculteur, c’est un boulot qui demande du temps. Après deux ans à Sibret, certainement les deux meilleures saisons de ma carrière, j’avais besoin de me rapprocher de mon domicile et, par la même occasion, de mon lieu de travail, Cetturu. Puisque j’avais déjà évolué à Montleban par le passé, j’ai décidé de répondre favorablement à l’appel du club et du nouveau coach, Vincent Caprasse, qui tente d’insuffler une nouvelle dynamique au sein du club.

L’excellent début de saison de vos couleurs est-il le reflet de cette nouvelle dynamique?

Assurément! Notre position au classement est le résultat d’un superbe travail réalisé en coulisses. Un entraîneur de qualité couplé à une bonne ambiance collective. Celle-ci amène de bons résultats mais l’inverse est tout aussi vrai. Il s’agit d’un cercle vertueux. Il ne faut pas non plus oublier les nombreux jeunes qui sont à l’écoute. Montleban est un club qui a un bel avenir, qui fonctionne bien. Nous n’allons pas bouder notre plaisir.

Contre Tavigny, vous avez inscrit un doublé alors que vous n’aviez planté qu’une seule rose jusqu’ici? Affronter votre club formateur a-t-il décuplé votre motivation?

Bien entendu, le match me tenait à cœur. J’ai joué à Tavigny jusqu’à mes 16 ans. Même s’il ne reste plus que deux ou trois joueurs de mon époque au Stade Jules André, je connais la majorité des joueurs actuels. Individuellement, même si je ne réalise pas ma meilleure saison, je suis parvenu à placer le cuir au fond à deux reprises lors de cette joute. Sachez bien que mes statistiques m’importent guère, c’est le collectif qui prime. D’ailleurs, nos résultats prouvent qu’il se porte à merveille. Je dois même vous avouer que, secrètement, nous pensons au tour final.

Que manque-t-il à Montleban pour tenir le rang d’équipes comme Gouvy B ou Lierneux?

Gouvy B est au-dessus du lot, cette équipe sera championne, j’en suis convaincu. Lierneux est également très costaud. Pour pouvoir se hisser à leur niveau, nous devons nous laisser du temps. Celui-ci nous permettrait d’améliorer nos automatismes, notre entente sur le terrain, notre expérience grandirait. Néanmoins, ce n’est pas encore l’objectif. Nous essayons de prendre le maximum de plaisir et le maximum de points… et ça marche!