Le conseil communal de Gouvy favorable à l'usage des bodycams par la police
Le commissaire divisionnaire Daniel Sommelette a fait le déplacement au conseil pour le dossier bodycams, caméras qui équiperont ses hommes.
Publié le 17-09-2021 à 06h00
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Après Nassogne et Vieslalm, Gouvy est la troisième commune de la zone de police Famenne-Ardenne à avoir accepté l’utilisation de bodycams, sur son territoire, par les policiers de ladite zone. Décision unanime du conseil, ce mercredi.
Pour éclairer les mandataires dans ce dossier, le chef de corps, le commissaire divisionnaire Daniel Sommelette, a fait le déplacement. D'emblée, il le note, le recours aux bodycams «n'est aucunement un effet de mode». Et d'avancer l'objectif principal de l'acquisition d'un tel matériel: «Il s'agit de réduire la violence et les atteintes à l'intégrité physique et psychologique envers nos policiers.»
Augmentation des rébellions
Chiffres à l’appui, le commissaire divisionnaire note l’augmentation des faits de rébellion envers ses hommes. De 28 cas en 2016, on est passé à 59 en 2020. Des faits qui entraînent des incapacités de travail et donc des absences de présence sur le terrain.
En outre, l'utilisation de ce type de caméra permettra de «rétablir un certain équilibre». Notamment face à des citoyens qui diffusent des images d'interventions policières, des images sélectionnées et qui ne prennent pas toujours en compte toute l'intervention. Daniel Sommelette insiste cependant: on ne pourra pas faire n'importe quoi. L'agent devra, par exemple, informer le citoyen du déclenchement de sa bodycam. Le personnel sera formé autant sur les aspects techniques que légaux et, avance le divisionnaire: «Son usage ne sera pas systématique et permanent.»
30 bodycams
Le port de cet appareillage sera obligatoire pour certaines unités, facultatif pour d’autres. À terme, 30 bodycams devraient être acquises par la zone. Sans augmentation de la dotation communale.
D'un sondage au sein du personnel, 80% des agents sont favorables à un tel matériel. «Et les autres 20%?», s'interroge le conseiller Guy Schmitz (min.). Daniel Sommelette explique qu'une grande partie de ces 20% n'a pas répondu, car elle est «moins en contact avec le citoyen».
Il enchaîne: «Un faible pourcentage estime qu'il s'agit d'un moyen de contrôle sur leur activité. La bodycam est une sécurité pour le policier mais aussi une source d'information que recevront les citoyens si cela était nécessaire.»
Le chef de corps répondra à plusieurs autres questions venues de Louis Annet, Marc Grandjean ou encore d’Edith Thilmany.