VIDÉÓ | Véronique Léonard, la nouvelle bourgmestre de Gouvy, tient la baguette du chef
Cheffe de la chorale familiale, Véronique Léonard est désormais au pupitre de sa Commune de Gouvy.
Publié le 19-01-2019 à 06h00
Véronique Léonard est le dixième enfant d'une fratrie de douze enfants nés de 1960 à 1978. Excepté l'aîné qui est né à la maternité parce que prématuré, tous sont nés à la maison, dans la ferme familiale de Baclain. « Je suis l'aînée des trois petites, comme on dit chez nous. » Une ferme familiale essentiellement laitière, avec un peu d'élevage. Deux frères ont succédé au papa, en se partageant les deux activités.
Son parcours éducatif: école primaire à Baclain, secondaire au Sacré-Chœur à Vielsalm, puis le régendat en mathématiques et physique à Bastogne. Sa carrière au tableau noir commence à Barvaux, puis Bouillon, Bastogne, pour revenir au Sacré-Cœur de Vielsalm, d’abord en soir et en jour, puis à temps plein en jour.
Véronique Léonard épouse Pascal Dutroux en 1996, ils ont trois enfants: Simon, 21 ans, Chloé, 18 ans, et Clara, 13 ans. Son mari est menuisier au Grand-Duché.
Son hobby, c'est la musique, la guitare et la chorale familiale. Familiale? « Je fais partie de l'une ou l'autre chorale et celle avec laquelle on donne des concerts, c'est celle de Montleban, Les 4 Vents. Mais la chorale où on s'amuse bien, c'est la familiale! On chante pour les mariages, les fêtes de famille. Je dois préparer les morceaux, les partitions. Ce sont surtout mes sœurs, les nièces. On est 25, 30 avec les neveux et nièces.»
Et qu’est-ce qui vous fait vous lever chaque matin?
«L'immensité des choses à réaliser sur la journée. Il faut se lever dès le début, ne pas traînailler. J'aime bien terminer ma journée en me disant que j'ai bien boulotté, tant sur le plan professionnel que personnel. Il faut d'abord prendre soin de ma famille puis du boulot.»
Quel a été le plus grand chambardement dans votre vie?
«Ma première élection comme échevine en 2006. Ça a chamboulé toute ma vie. J'ai alors pris des décisions qui ont marqué toute ma vie. Il fallait des femmes sur la liste, je m'y suis retrouvée et j'ai été élue. Avec mon mari, on regardait les résultats s'afficher sur un tableau et on se demandait ce qu'on allait faire. Je suis enseignante, je me suis présentée pour la première fois en 2000 pour remplacer mon papa comme candidat du village. Je n'ai pas été élue. J'avais déjà quand même le gène politique, mais c'est plus mon frère que moi qui y pensait. Papa était PSC, on a suivi, ça représente bien les valeurs qui nous ont été inculquées au niveau familial.»
Vous vouliez faire une carrière politique?
«Je reste très terre à terre. On est sur des sièges éjectables, ce n'est pas mon objectif de faire une carrière politique. Les résultats d'octobre 2018 montrent que ma manière de faire et ce que je propose plaisent aux gens de Gouvy. On visait 8 sièges, on en a récolté 10. Et donc, tant que ça continue à leur convenir, je continuerai à m'investir pour ma commune. Le jour où les gens décident que cela s'arrête, j'arrêterai. Tant qu'il y a de l'énergie, des motivations et des idées, je continue.»
Les petits papiers de l’Avenir
1) Luxembourg Pour commercer, je pense d'abord à la Province de Luxembourg, parce qu'on est des petites communes et c'est important d'avoir cette force sur le territoire. En plus, la Province de Luxembourg nous aide pas mal en supracommunalité, ce qui est important pour nous, petite commune rurale.
2)Refusionner On en a justement parlé jeudi ou vendredi dernier de façon humoristique, avec un bourgmestre voisin. Ce n'est pas à l'ordre du jour à Gouvy, mais si cela devait, à un moment, être analysé, c'est important de prendre le temps de l'analyser, mais aussi de permettre aux citoyens d'évoluer au niveau de la mentalité, de se faire à l'idée. Pour vous donner un petit exemple, lors de la fusion, il y a eu un consensus pour dire que la commune s'appellerait Gouvy mais que la maison communale serait sur Bovigny. Et ne parlez pas de déménager la maison communale sur Gouvy, encore aujourd'hui !
3)Claude Leruse Mon prédécesseur… C'est plutôt du collège communal que je vais parler, puisque c'est ce qu'il représentait à l'époque. On a analysé sa politique comme un peu statique et avec un manque d'ambition. J'en profite pour lui souhaiter bon rétablissement car il a actuellement des soucis de santé.
4)IVG Ce n'est pas du tout un sujet qu'on a l'habitude d'évoquer au niveau communal. Donc, c'est plutôt un point de vue personnel que je donne. Je comprends que certaines personnes puissent y avoir recours, mais il faut mettre un cadre, ce qui est très difficile parce que chaque situation est particulière. Personnellement, si je devais y avoir eu recours, je ne pense pas que j'aurais pu le faire.
5)Intercommunales C'est important de faire des groupements de communes, pour faire entendre nos voix, parce que nous sommes de petites communes. Les intercommunales, en province de Luxembourg, nous permettent de faire appel à de l'expertise, et d'avoir une certaine force, pour analyser et faire passer certains dossiers. Parfois, évidemment, je vais prendre notre cas pour Vivalia 2025, ce n'est pas vraiment les localisations qui vont nous arranger, puisqu'on est fort éloignés de Marche et d'Habay. Mais voilà, par bonne gestion, c'est important de se regrouper et de mutualiser les frais, et notamment ici pour pouvoir offrir des services de qualité sur le territoire.
Les mots restés dans le pot : politique, féminisation, information, culture, château de Gouvy.