Une histoire de bancs d'école oubliés qui urgent
Il faut des bancs pour les écoles. Mais rien ne figure au budget. Le conseil a débattu de ce problème ce mercredi. Et opté pour l’achat.
Publié le 29-06-2018 à 06h00
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Guy Schmitz, échevin de l'Enseignement a de quoi être satisfait. Il l'annonce: l'enseignement communal se porte bien. Tellement bien que pour faire face à la prochaine rentrée, il est impératif d'acheter des nouveaux bancs pour les implantations de Cherain et Bovigny. De la gestion courante en somme. Si ce n'est qu'un problème s'est fait jour: «La direction, et elle s'en excuse, nous a informés de cette nécessité d'acheter des bancs après nos modifications budgétaires. Rien n'a donc été prévu. Des solutions ont été cherchées, notamment celle de déplacer les bancs, mais c'est ingérable», explique l'échevin. Les avis de la receveuse et de la directrice générale sont négatifs. «Elles ne peuvent pas remettre un autre type d'avis», glisse l'échevin. La conseillère Véronique Léonard (min.) se demande quels sont les risques. S'en suit un débat technique sur les possibilités de procéder à l'achat et surtout au payement.
Un achat de 4 000€
Ce débat a le don d'irriter le conseiller de la minorité André Hubert. Non sur le fond et l'achat des bancs, mais sur la législation: «Comment est-ce possible que rien ne soit prévu dans des cas pareils? La receveuse dit qu'il n'y a pas d'urgence dans ce cas précis, que cela devait être anticipé. Si on anticipe l'urgence, il n'y en a jamais. C'est le chat qui se mord la queue» dit-il, ajoutant que l'on est «obligé d'enfreindre la loi».
Autant la directrice générale que le bourgmestre, Claude Leruse, s'inscrivent en faux sur cette dernière affirmation, le mayeur glissant: «Non, je comprends tes inquiétudes mais on n'enfreint pas la loi. On passe d'ailleurs ce point au conseil communal et en séance publique.» L'achat, budgété à 4 000€, est adopté. «Il sera inscrit dans la prochaine modification budgétaire», précise l'échevin de l'Enseignement.
Hydrocureuse
En 2005, les Communes de Bertogne, Houffalize, Tenneville, Sainte-Ode et Gouvy avaient acheté une hydrocureuse. L'échevin des Travaux Armand Bock le rappelle et note: «Cette machine servait à vidanger les avaloirs. Notre Commune a acheté une brosse qui possède le même appareil. Il est donc inutile de poursuivre notre collaboration. De plus, les dernières années, les machines ont montré quelques faiblesses et plusieurs réparations ont été nécessaires».
Et l'échevin de proposer la rupture de la convention. André Hubert ne partage pas cette analyse. Pour lui, la brosse ne remplit pas correctement son rôle dans ce type de travail, manquant de puissance. «D'ici peu, vous serez obligé d'appeler des privés pour faire ce travail, déplore-t-il. Je suis opposé à cette rupture de contrat, l'avenir nous le prouvera.» Il joint le geste à la parole et s'oppose. Le conseiller Jean-Marie Massard faisant de même.