«Si c’est ça, la bonne gouvernance!»
Le décret «bonne gouvernance» impose, notamment, aux communes de dresser un rapport des rémunérations allouées par l’administration aux mandataires et personnes non élues.
Publié le 29-06-2018 à 06h00
Le conseil gouvion s’est exécuté. Le conseiller André Hubert a, pour sa part, dit tout le bien qu’il pensait de cette mesure. «On prend des motions pour tout. Pour la traversée des grenouilles à un tel endroit par exemple. Il faudrait peut-être en prendre une pour signaler aux gars des autorités supérieures que ça suffit, peste-t-il. On devra bientôt publier dans la rue le nombre de verres d’eau que l’on a bu lors du conseil communal.»
Se racheter une virginité
Le conseiller l'explique: une déclaration de mandat existe déjà individuellement. Pourquoi mobiliser du personnel, du temps pour refournir des informations déjà connues des autorités? Il a sa petite idée: «Les autorités supérieures essayent de se racheter une virginité en nous mettant sous tutelle, sous coiffe. Et puis on s'étonne des listes uniques. Il faut être acharné pour se présenter en politique. Je me demande d'ailleurs qu'elle sera le rôle d'un conseil communal dans le futur».
André Hubert prend ensuite les exemples des intercommunales où tous les administrateurs ont démissionné avant la réélection de certains: «Comme si on ne savait pas attendre les élections. Et là, c'est le parti qui décide», lance-t-il. Si c'est ça la bonne gouvernance, ils peuvent repasser, tous partis confondus.»
Le bourgmestre, Claude Lerusse est sur la même longueur d'onde: «Je suis d'accord. Je me suis d'ailleurs permis à plusieurs reprises d'écrire à mon parti. Ces mesures ne vont pas diminuer le potentiel de fraudes de certains.»