Moins de sacs bio, la taxe n’explose pas
La taxe sur les déchets augmentera. Mais une hausse tempérée par la réduction des sacs biodégradables.
Publié le 29-10-2016 à 06h00
«Je suis l'apôtre des mauvaises nouvelles.» C'est par ces mots que le bourgmestre, Claude Leruse, annonce l'augmentation de la taxe des déchets. Il tempère d'emblée: «Nous avons trouvé un moyen qui semble intéressant pour réduire l'augmentation.» Ce moyen? C'est de réduire le nombre de sacs biodégradables distribués dans le quota de chaque citoyen. «Ces sacs coûtent cent fois plus cher que les autres», précise le mayeur qui ajoute que la population pourra, gratuitement, se procurer ce type de sac si nécessaire. Ce paramètre modifié – il n'était pas le seul étudié, précise l'échevin Guy Schmitz – engendre une augmentation de la taxe de 3 à 4%. Ce montant permet à la Commune d'atteindre 97% du fameux «coût vérité». Ce dont se réjouit la conseillère Véronique Léonard: «Nous devons nous situer entre 95 et 105%. Je suis contente que ce soit 97% et non 105.» Unanimité de mise.
Trottoir de la discorde
La réalisation de trottoirs à Montleban a déjà alimenté de nombreux débats. Ce fut encore le cas jeudi et comme on pouvait s'y attendre, le conseiller André Hubert s'y est opposé, seul contre tous. Il évoque un «projet bricolé, non étudié, mauvais et dangereux». Le conseiller notant qu'à la base, ce chantier devait voir le jour à Gouvy. Sur ce point, l'échevin Guy Schmitz explique que Gouvy étant en PCA, les réaliser actuellement entraînerait le risque de les voir casser pour des travaux futurs. L'échevin Armand Bock, lui, est à deux doigts de perdre son sang-froid: «Tu n'as pas fait un mètre de trottoir pendant ta législature. Tu ne savais même pas que ça existait. Nous réalisons des projets que tu n'as pas su faire», lance-t-il, affirmant que des modifications pouvaient être apportées aux bordures. Il ajoute qu'il a lancé un «projet de semi sens unique». Réaction réflexe de Véronique Léonard: «Ce projet, c'est André qui en a parlé et Guy Schmitz l'a remballé!» André Hubert sourit et en remet une couche: «Vous faites mes projets, c'est bien. Je veux que les choses bougent. Je ne reviendrai pas aux commandes, ça ne m'intéresse pas, mais je ferai campagne pour que les choses avancent.»
Analyse politique
L'analyse des modifications budgétaires a également été le théâtre d'empoignades verbales entre l'échevin Armand Bock et le conseiller André Hubert, le bourgmestre Claude Leruse entrant dans la danse par moments. Morceaux choisis: «Je me demande ce que vous étudiez, ce que vous racontez aux gens. Vous enlevez des projets à l'extraordinaire. Il était déjà peu étoffé. C'est moins que trop peu», dixit André Hubert. «Je fatigue, je me demande si je dois te répondre», répond l'échevin Armand Bock. «Il s'agit d'une inversion. J'imagine que tu n'en as jamais fait»: du mayeur au conseiller André Hubert.