Tensions autour du remblai de Courtil
Conseil animé ce jeudi en terre gouvionne. En cause, le règlement et surtout le coût demandé pour la zone de remblai de Courtil.
Publié le 26-03-2016 à 05h00
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Minute de silence en mémoire des victimes des attentats de Bruxelles pour commencer le conseil de ce jeudi. Un conseil «chaud», des débats rudes qui arriveront à leur paroxysme en fin de séance (voir par ailleurs). Tensions, hausses de ton dès le second point, qui poussent le doyen de l'assemblée, le conseiller de la minorité Jean-Marie Massard à prendre la parole et à noter: «On vient de respecter une minute de silence et on se crêpe déjà le chignon. Oui aux débats contradictoires, nous sommes en démocratie, mais soyons sereins, débattons sereinement.» Sa louable recommandation tiendra quelques instants. Le dossier qui attise les passions, c'est celui de la zone de remblai de Courtil. Un dossier déjà évoqué lors du dernier conseil mais reporté. En cause: des documents discordants.
Des amendements?
Les positions n'ont pas bougé. La minorité loue l'initiative mais le règlement est jugé inapplicable. Sentiment renforcé lorsque l'échevin Armand Bock glisse: «J'ai eu un contact avec un entrepreneur. Il propose lui-même d'étaler ses terres. Il faudrait dans ce cas une réduction.» Et de tempérer de suite: «Mais je veux aller de l'avant et il faut voter le règlement tel qu'il est présenté.»
La minorité voit dans ce cas des dérogations ou modifications en cascade. Ce qui ne dérange pas le bourgmestre Claudy Leruse: «Je ne vois aucune gêne à revenir devant le conseil pour modifier le règlement en fonction de l'utilisation du dépôt.»
Le point est adopté majorité contre minorité.
6€, trop cher ou pas?
Ce qui va réellement cristalliser les élus, c'est le prix demandé: 6€/m3 . Documents d'autres Communes en main, Véronique Léonard demande à la majorité d'objectiver le choix de ce coût qu'elle juge élevé. Idem pour André Hubert qui lui y voit en plus une taxe déguisée: «Qui va payer? Le citoyen de la commune, les jeunes ménages qui construisent. On a déjà augmenté les taxes, on va maintenant extorquer de l'argent aux jeunes. Et les entreprises? On a l'impression qu'elles ne sont pas les bienvenues à Gouvy.»
Pour lui, la moitié serait suffisante pour couvrir les frais. La majorité, elle, affirme que son coût est correct et que des renseignements ont été pris dans d'autres entités. L'échevin Guy Schmitz note que le terrain ne produira plus, que des frais sont là pour le fonctionnement et la sécurisation du site. André Hubert s'insurge, s'énerve: «Ce n'est pas vrai, je ne suis pas d'accord, je n'accepte pas que l'on raconte n'importe quoi» et de s'attacher à démonter l'argumentaire de l'échevin. Chacun reste sur ses positions. La redevance est adoptée majorité contre opposition.