Le passif se modernise
Il y a peu, construire une maison passive était considéré comme original. Les tendances changent, et surtout se modernisent.
Publié le 01-10-2011 à 07h00
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Lomré est un petit village rural situé à proximité de Gouvy. Plusieurs maisons sont en construction aux abords du village. L’une d’entre elles attire l’attention. Non seulement elle est imposante, mais elle a été construite en deux semaines.
Pour y voir plus clair, une société de construction de Saint-Vith, avec la collaboration de la Confédération de la construction et le soutien de la Région wallonne, organisait une séance d’information et une visite du chantier.
Grâce aux panneaux en béton préfabriqués, la maison est construite en quelques jours. Mais l’exploit ne s’arrête pas au préfabriqué. Leur gamme d’éléments massifs, flexibles, écologiques et durables satisfait aux normes pour maison passive.
Pour Julien Antoine, conseiller technico-commercial chez H.P. Linden, les avantages sont nombreux. « Tous les éléments de l'habitation sont préparés en usine. Ils sont ensuite transportés sur le chantier et assemblés sur place. »
Passif, massif et durable
Pamaflex définit son système comme étant passif, massif, et durable. Tous les éléments sont hautement isolés.
L’habitation est massive, c’est une construction durable et stable qui offre une accumulation optimale de la chaleur ou de la fraîcheur. La flexibilité offre toute une liberté de conception des façades et des aménagements intérieurs.
Au vu des avantages annoncés, on est en droit de se demander si le budget d'une telle habitation est plus élevé par rapport à une habitation traditionnelle. « Pas vraiment, nous confie l'architecte en charge des travaux. Les éléments en béton sont lissés et donc il ne faut pas plafonner les murs intérieurs, on peut directement y appliquer une fibre de verre et de la peinture. Il y a d'autres éléments qui entrent en ligne de compte. Nul besoin d'installer un chauffage central avec chaudière et radiateurs. » Une telle habitation peut très bien fonctionner de manière autonome avec une pompe à chaleur et quelques panneaux solaires.
De plus, tous ces éléments font l’objet de primes octroyées par les pouvoirs publics. En considérant tous ces éléments, la construction passive devient encore plus intéressante.
300 litres de mazout par an
À titre d’exemple, la consommation en énergie d’une maison passive de 160m2 de surface habitable correspond plus ou moins à 300 litres de mazout par an. Une construction massive peut accumuler jusqu’à 10 fois plus de chaleur dans les murs et planchers que la même construction en bois. Cette chaleur sera restituée ultérieurement à l’intérieur des pièces. La massivité d’une construction passive est particulièrement importante pour assurer un climat intérieur stable et un confort optimal.
Voilà bien des éléments à prendre en compte lors d’un projet de construction. Les techniques évoluent. Elles commencent à présent à faire leurs preuves sur le plus long terme.¦