Entreposer des sacs n’est pas polluer
René gérait ses gîtes,ses poubelles, et la police s’en est mêlée,mais a oubliéde lui demander de s’expliquer. Il est acquitté.
Publié le 14-05-2011 à 07h00
Des sacs poubelles sur un terrain privé, dans la région de Gouvy, en août 2009. Deux fois en trois semaines, la police s’en offusque, fait enlever les détritus et mène l’enquête. Dans un sac, une carte verte provisoire délivrée par un courtier en assurances qui s’avère être l’épouse du propriétaire du terrain où gisaient les sacs. L’homme possède aussi les gîtes voisins. Mais les policiers ne l’interrogent qu’en octobre. Entre les deux, les pandores ont imaginé que les sacs devaient être frauduleusement enfouis par le bulldozer qui nivelle le terrain quand on y déverse de la terre. Et la Commune lui a facturé les enlèvements 180 et 980€.
Le propriétaire a été acquitté vendredi en correctionnelle à Marche-en-Famenne. C’est sa version que la juge Francine Bleret a retenue.
René (prénom fictif) niait tout, un peu vexé d’avoir été pris pour un pollueur, alors qu’il a été professeur d’étude du milieu, sensible à la protection de l’environnement, lui qui trie soigneusement, qui fréquente assidûment les parcs à conteneurs, limite maniaque.
Pour ses gîtes, il gérait des conteneurs: certains pour trier, un plus grand pour les déchets mélangés, avec contrat d’enlèvement avec une société agréée. Parfois, il apportait de la maison des sacs pour ne pas charger son duobac, à son domicile famennois.
En août 2009, il a eu un souci avec le collecteur privé et il a changé de société. D’où la présence, plus longue que prévue, des sacs sur son terrain. Ceux-ci se trouvaient près du cabanon des conteneurs.
De son côté, l’avocat de René avait relevé que la police était intervenue sur une propriété privée.¦