Irène Frères, de Gouvy

Irène Frères est sortie des camps nazis avec 165 % d'invalidité. Elle a connu l'enfer d'où son père et son frère ne sont jamais sortis. Prisonnière politique, native de Beho, elle était dame d'ouvrage chez un notaire de Pepinster quand la guerre est arrivée : «Ce matin-là, le notaire est venu me dire de m'habiller très vite. On a rassemblé les bagages et on a embarqué dans la grosse auto de mon patron, direction Vichy, en France. Il y avait un monde fou sur les routes. De temps en temps, il fallait sortir de l'auto pour se mettre à l'abri à cause des avions qui mitraillaient la route. Je priais. Les enfants du notaire étaient pétrifiés. Ils ne disaient rien. C'était impressionnant. Je serrais le plus petit dans mes bras. Quand on se jetait dans les fossés, lors d'une attaque, je me couchais sur le petit pour le protéger.»

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