Le village de Steinbach sous le choc

Réveil douloureux pour les habitants de Steinbach et de Limerlé (Gouvy) qui, disent-ils, ont subi les désagréments du festival techno.

Frédéric LANGER
Le village de Steinbach sous le choc
13784044 ©© EdA

Le festival techno à peine terminé, les citoyens de Steinbach et Limerlé (Gouvy) font le bilan, et les avis sont unanimes : les nuisances, il y en a eu, et pas des moindres. Deux organisateurs font le déplacement et s'invitent à la réunion, l'ambiance est électrique, les reproches fusent, mais ceux-ci expliquent de manière très diplomatique qu'ils ont obtenu toutes les autorisations nécessaires.

Les habitants s'interrogent : ils déplorent avoir été prévenus à peine deux semaines avant l'événement, qui leur a été imposé. D'après les autorités, tout s'est déroulé sans incident majeur.

Certes un festival amenant des milliers de personnes dans un si petit village cause immanquablement quelques soucis, mais ceux évoqués par la population sont interpellants : des milliers de personnes qui convergent vers un endroit accessible par un seul chemin, causant par la même occasion plus de six kilomètres de bouchon. Un habitant se retrouve bloqué dans sa voiture durant plus d'une heure à moins de 500 m de sa maison; chez lui, sa pelouse est envahie par d'autres véhicules, et le lendemain, il retrouve des détritus dans toute sa propriété et de l'urine sur sa voiture.

Un peu plus loin, ce sont des murs qui ont été tagués. Et puis, le sujet revenant dans toutes les bouches ce n'est un secret pour personne , de la drogue a circulé sur le site du festival, et c'est justement ce qui fait peur à la population : et si leurs enfants tombaient sur une seringue usagée, car des détritus en tous genres, il en traîne partout, dans les champs, le long des chemins, pas seulement des villages, mais également le long des routes qui mènent à l'autoroute?

Les organisateurs rassurants

Ils sont sur place pour nettoyer, mais malgré tout, les vacances des citoyens sont perturbées.

La suite? Les villageois ne veulent plus revoir le festival dans leur village. Pour eux, il existe d'autres structures bien plus adaptées, même dans la commune de Gouvy. Le nouveau zoning de Courtil est évoqué, ils vont se tourner vers les autorités qu'ils tiennent pour principales responsables. Et après tout, pourquoi pas à Namur, comme cela devait être le cas initialement! ?

Le bourgmestre de Namur aurait refusé que l'événement se déroule sur son territoire, car situé trop près du rallye de Wallonie...

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