«Chapeau à Gouvy qui a gardé son eau»

La brasserie utilise l'eau de distribution. Sa qualité irréprochable, selon le patron, vient de ce que Gouvy en a gardé le contrôle.

La brasserie a utilisé 1 500 mètres cubes d'eau de distribution l'an dernier. Selon Pierre Gobron, sa qualité est irréprochable :«Ici, à Gouvy, on ne la chlore pas. Le chlore signifie la mort de la bière. Nous testons nous-mêmes la qualité de l'eau chaque semaine. Elle est douce et d'excellente qualité. La commune a eu raison de garder la gestion de cette ressource. Avec la SWDE, c'était le risque d'avoir de l'eau chlorée. On voudrait néanmoins forer notre propre puits.»

Blanche, brune et chiffre d'affaires doublé chaque année

La brasserie des Trois Fourquets, ce sont quatre emplois temps plein et une production de 60 hectolitres hebdomadaires, soit 6 brassins par semaine.

Outre la Lupulus blonde, la brasserie fabrique la Fourquette, une bière blanche trouble qui titre à 4,5 % alc et qui est composée d'orge malté et de froment cru. Ce qui lui donne cet aspect trouble. Elle n'existe qu'en fûts de 20 litres et, précise Pierre Gobron, «nous l'avons brassée à la demande de notre agent italien qui voulait étoffer la gamme». La SPRL Les Trois Fourquets brasse aussi une petite nouvelle qui a fait ses premiers pas et qui a commencé à déclencher les passions chez les connaisseurs. Il s'agit de Lupulus brune. Elle titre à 8,5 %, n'est pas sucrée et est plus digeste, car moins lourde. On la vend en fûts de 20 litres ou en bouteilles champenoises.

De manière générale, les bières brunes représentent environ 15 % du marché mondial de la bière. La brasserie compte donc surtout sur le développement de sa blonde.

L'intention d'engager quelqu'un pour faire face

La demande est telle que le chiffre d'affaires, souligne l'administrateur gérant, double chaque année. Le cash-flow dégagé est réinvesti dans la brasserie :«En accord avec mon épouse et mes enfants, nous investissons sur fonds propres. La demande est telle que nous allons devoir continuer à acquérir des cuves et développer notre espace de stockage. Je pense que nous allons devoir passer à 3 000 hectos par an dans un premier temps. On a l'intention d'engager quelqu'un.» Pierre Gobron fait le calcul : «La capacité de notre salle de brassage nous permettrait de travailler 5 jours par semaine à raison de 15 brassins hebdomadaires. Ce qui nous amènerait à 7 500 hectolitres par an. On peut donc voir venir.» Le malt est belge et le houblon vient de Tchéquie. Les Gobron ont déjà pensé à faire de la bière bio. C'est tendance, mais ça reste de l'ordre des intentions : «On ne manque pas de boulot pour l'instant, mais ce n'est pas exclude faire du bio un jour ». Ph. C.

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