Montleban touche le fond

Emmanuel Louvins digère mal la gifle qu'il a essuyée.

«Prendre à nouveau quatre buts, c'est une véritable catastrophe. On n'a vraiment rien à revendiquer et tous les secteurs de jeu doivent assumer de concert», se désole-t-il.

Le coach Fabrice Spoiden, pressé de partir à son boulot de nuit, ne fera aucun commentaire. Tout juste un laconique «Demandez aux joueurs, ils vous expliqueront cela mieux que moi!» Que cache ce «cela» ? Tout d'abord une défense pourtant chevronnée qui a pris l'eau de toute part, permettant ainsi aux avants wellinois de s'en donner à coeur joie. A l'image d'un Goffaux de la meilleure veine dans son style rapide et percutant. Avec trois roses dans le bouquet final. Une performance toutefois relativisée par le coach wellinois. On ne rencontrera pas toujours des équipes qui comme ce soir sont aussi «gentilles», lâche un Thierry Jacquemart réaliste.

Assis dans les couloirs des vestiaires, les deux fers de lances des Verts, Jérémy Dominique et Jérôme Clément tentent de comprendre la situation dans laquelle se trouve leur formation. «Vu du banc, on n'a pas respecté ce que le coach a demandé. On est souvent resté à trois mètres des hommes. Tout le monde se laisse aller. C'est clair qu'en jouant de la sorte, on est parti pour la descente.» Même sentiment d'amertume chez son compère Jérôme Clément. «C'est la première fois que je n'entame pas une partie. Je respecte le choix du coach. Et comme cela, je peux montrer que je reste quelque peu efficace lorsque je monte au jeu», affirme-t-il.

Sans verser dans un pessimisme de mauvais aloi, les propos recueillis lors de la troisième mi-temps vont dans le même sens. «Si on continue comme cela, on va droit dans le mur», avoue Mickaël Étienne.