Jo, le nouveau Bouli-Matari
Il n'a pas encore pris sa décision, mais est déjà adopté à Lubumbashi comme le nouveau coach de Lupopo, Joël Roberty.
Publié le 17-02-2011 à 06h00
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Qu'il signe ou non pour Lupopo, ce club de Lubumbashi, évoluant en D1 congolaise, Joël Roberty n'oubliera jamais la semaine qu'il est en train de vivre là-bas. «Un autre monde, dit-il, mais des gens combien sympathiques, qui font plus que le maximum pour vous être utiles. Depuis le chauffeur mis à ma disposition jusqu'au réceptionniste de l'hôtel.» Le coach mormontois n'a, toutefois, pas encore pris sa décision.
Pour l'heure et jusqu'à dimanche soir au moins, il reste l'entraîneur de Mormont : «J'ai d'ailleurs convoqué le groupe au terrain dimanche matin pour une petite mise au vert avant le déplacement à Montleban», annonce-t-il.
Joël Roberty fera, sans doute, part de son choix lundi. «Jusqu'à présent (NDLR. hier quatorze heures locales), je n'ai toujours pas parlé contrat avec le président, dit-il. Une rencontre est prévue avec le comité demain (aujourd'hui).»
Si dans sa tête, le citoyen de Manhay se considère encore uniquement comme entraîneur des Orangés, depuis qu'il est arrivé au Katanga, les fans de Lupopo, eux, le considèrent déjà bel et bien comme leur nouveau coach. «C'est fou, lance-t-il. Dès l'instant où je mets le nez dehors, les gens accourent à ma rencontre et n'arrêtent pas de crier''coach, coach''. Comme si j'avais toujours vécu ici. C'est le résultat du travail de la presse locale, de la TV notamment.»
Contrat :
on discute aujourd'hui
S'il a pu partir à la découverte de la ville, Joël Roberty consacre néanmoins l'essentiel de son temps à suivre ceux qui deviendront peut-être très vite ses ouailles.
«Le président souhaitait que je me rende cet après-midi (hier) en Zambie, afin de scouter le prochain adversaire de Lupopo en Coupe d'Afrique, mais j'ai demandé à ce que soient le T2 et l'entraîneur des gardiens qui se déplacent. Moi, je vais aller voir Mazembe, qui joue un match de championnat. Et demain (aujourd'hui), je verrai une dernière fois Lupopo à l'oeuvre. Car ici, les matches se suivent quasiment tous les jours, plusieurs clubs partageant en effet le stade de la Kenya, qui possède un revêtement synthétique.» Pour ce qui est de la qualité de l'effectif, nul doute, Joël Roberty est tombé sous le charme : «Actuellement, le noyau se compose de quarante éléments. Il faudra, forcément, le dégraisser. Mais je peux vous assurer qu'il y a au moins cinq ou six garçons qui peuvent évoluer sans problème dans une bonne équipe de D1 belge.» Par contre, le Mormontois assure que s'il signe là-bas, le travail ne manquera pas : «La qualité est là, c'est clair, mais il y a énormément de choses à travailler sur le plan structurel, dans l'organisation des entraînements, notamment. Ainsi, la séance de ce mardi ne devait pas dépasser une heure; elle s'est finalement prolongée durant deux heures quart. Tout le monde est cool ici. On râle juste un peu quand il pleut trop et que les bus chargés d'amener les joueurs s'enlisent.» Et puis sur le plan tactique aussi, le chantier s'annonce costaud : «Dans les tribunes, les gens réclament du spectacle. Pas question de miser sur la défensive. Tout le monde se rue vers l'avant, avec la seule envie de marquer.» Alors, cette semaine restera-t-elle seulement un merveilleux souvenir de vacances ou le prélude d'une aventure comme coach de l'un des clubs les plus huppés du Congo? Joël Roberty y répondra au terme de ce prochain week-end.