Une aile pour mineurs non accompagnés

En janvier Bovigny devrait accueillir des mineurs non accompagnés. Plusieurs problèmes, notamment liés à la scolarité, se font jour.

Jean-Michel Bodelet
Une aile pour mineurs non accompagnés
Bovigny ©Eda

Changement d'affectation au centre d'accueil pour réfugiés Fedasil de Bovigny (Gouvy). En janvier prochain, une partie des bâtiments se muera en aile d'accueil pour EMNA (Enfants mineurs non accompagnés). Au total, 22 mineurs, garçons ou filles, seront accueillis en terre luxembourgeoise. «Il s'agit simplement d'un changement d'affectation. Cet accueil ne modifiera en rien la capacité du centre d'accueil», tient à préciser Hervé Rigot, directeur de l'institution gouvionne. Le cadre organisationnel sera cependant revu.

Cinq éducateurs, une assistante-sociale et un coordinateur encadreront ses jeunes. Pour l'instant ces derniers se trouvent dans les hôtels ou dans d'autres structures, comme le souligne notre interlocuteur : «Ces structures sont non adaptées. Nous voulons leur donner un réel encadrement». Simonet ne répond pas Un encadrement qui, bien entendu devrait passer par la scolarité. Mais voilà, comme le glisse Hervé Rigot, les classes passerelles, réservées aux primos-arrivants sont actuellement saturées dans la région. Des contacts sont entrepris avec l'athénée royal de Vielsalm. Là où le bas blesse, c'est au niveau ministériel : «Pour organiser une telle structure, il est impératif d'obtenir une autorisation de la ministre Simonet. Une demande a été introduite en août dernier et, à ce jour, nous n'avons encore reçu aucune réponse», explique le directeur. Idéalement, à Bovigny, on souhaite organiser cette classe dans les locaux même du centre. La raison en est simple : «Nous sommes confrontés aux difficultés de transport dans le Luxembourg. L'offre du TEC n'est pas suffisante, ce qui nous oblige à organiser nos transports», enchaîne Hervé Rigot. Cette organisation ayant bien entendu un coup non négligeable.

Cependant, la réponse du ministre, qu'elle soit positive ou non, ne remettra en aucune manière en question la création de l'aile EMNA.

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