La zizanie au syndicat d'initiative

Deux camps s'affrontent sur les marches du syndicat d'initiative de Gouvy. Une lutte de pouvoir s'est engagée entre les anciens et les modernes. Analyse.

Marie-France BOCK
La zizanie au syndicat d'initiative
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Depuis vendredi dernier, le syndicat d'initiative de Gouvy fonctionne en roue libre, sans conseil d'administration. La dernière assemblée générale ayant abouti à ne faire entrer que quatre nouveaux membres en son sein, les critiques fusent.

« Dix-huit nouveaux s'étaient présentés pour faire partie de l'assemblée générale, explique Colette Nève. Seulement quatre ont été élus car il faut la majorité des deux tiers ! » Ces quatre élus ont ensuite voté pour nommer le conseil d'administration. Là encore, sur les 8 personnes requises, seulement 4 ont pu être désignées. Selon Antoine Neysen, un des membres du conseil d'administration, cela aurait pu être plus simple : « Tout le monde aurait dû être élu, regrette-t-il. Le problème c'est que les personnes doivent obtenir la majorité des deux tiers et chacun a voté pour son équipe . »

Une équipe ? Deux camps ? En effet, il semblerait que les membres du syndicat d'initiative soient partagés.

« De nouvelles têtes ! »

D'un côté, Colette Nève, qui a fait partie durant deux ans du conseil d'administration, explique son découragement : « Le syndicat à besoin de nouvelles têtes pour avancer ! J'ai été l'instigatrice de plusieurs projets et personne ne m'a soutenue. C'est toujours le même noyau qui décide. Je me suis rendue à plusieurs colloques sur les attentes des touristes, mais ils sont à des lieues de tout ça. Il faut qu'ils se rendent compte que nous avons un magnifique capital à exploiter, mais peut-être qu'après trente-huit ans de métier, on n'a plus la motivation nécessaire. Même si beaucoup de choses ont été faites, il est temps de faire preuve de dynamisme ».

Antoine Neysen, pour sa part, se défend de laisser Colette Nève de côté : « Nous ne l'avons jamais freinée dans ses projets, c'est quelqu'un de très dynamique. Simplement il n'est pas juste de vouloir mettre les anciens à l'écart. Nous allons faire une nouvelle assemblée générale où nous élirons quatre nouveaux membres. Le but est qu'il y en ait de "l'opposition" également, mais il ne faut pas s'en faire pour cela. Il faut simplement penser à travailler honnêtement. » L'autre camp réclame de nouveaux statuts, « ceux-ci ne correspondent plus à la réalité et il y a urgence, une entreprise ne peut pas fonctionner sans patron, explique Marc Antoine. De mon côté, je suis découragé par l'ambiance, mais je fais partie de l'assemblée générale et je suis toujours prêt à m'investir ! Il faut pallier le manque de professionnalisme et de dynamisme, même si je reconnais qu'il y a de bonnes choses dans le travail effectué, ce n'est pas suffisant . »

De nouveaux statuts, Antoine Neysen y pense : « Si c'est nécessaire nous verrons ce que nous pourrons faire pour accepter davantage de nouveaux membres . »

Néanmoins, Colette Nève réclame plus qu'une seconde élection : « Il faut que le syndicat remette les comptes à zéro en organisant une nouvelle élection et repartir sur de nouvelles bases ! » La balle est aujourd'hui dans le camp de « la majorité ».

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