Peine quadruplée pour Bernard Toussaint, le prof rebelle

La cour d'appel de Liège a condamné, ce jeudi, le prof rebelle, de l'école nomade « Périple en la demeure » à LImerlé, à un mois de prison avec sursis et 550 ? d'amende ferme.

Belga,E. Lk.

Benoît Toussaint, l'enseignant de l'école nomade « Périple en la demeure », de Limerlé (Gouvy), poursuivi pour des faits d'outrage et de rébellion, a été condamné jeudi à une peine d'un mois de prison avec sursis de trois ans et à une amende ferme de 550 euros.

La peine initiale prononcée contre lui à Marche-en-Famenne, de huit jours, a donc été quadruplée par la cour d'appel de Liège.

Ce professeur de français exerce dans une école de Limerlé qui applique la « pédagogie horizontale », une pédagogie expérimentale dans laquelle enseignants et élèves autogèrent l'école.

Le prof s'était rebellé le 27 novembre 2009 lors d'un acte d'information de la police visant à déceler la présence de substances stupéfiantes dans l'établissement. Dans le village, les plaintes s'étaient multipliées pour vols, tapages nocturnes, trafics de stupéfiants, contre les élèves de « Périple en la demeure ».

La perquisition n'avait permis de découvrir que 3 g de cannabis sur une seule des 70 personnes concernées par cette opération.

Interrompu dans son dernier cours avant les examens, le professeur avait montré sa nervosité et sa désapprobation face aux méthodes déployées par la police.

Il avait refusé de répondre aux injonctions et avait lancé « Vas te faire foutre » à un policier.

En première instance, il avait été condamné à une peine de huit jours d'emprisonnement avec sursis et à une amende avec sursis pour outrage et rébellion par le tribunal correctionnel de Marche-en-Famenne.

Quelques minutes après le prononcé du jugement, il annonçait déjà qu'il allait en appel.

Le professeur contestait les préventions devant la cour d'appel et réclamait son acquittement. Le parquet général avait sollicité la confirmation de la peine initiale.

Mais la cour a estimé que la peine initialement prononcée ne répondait pas à une juste répression des faits. Elle a porté la condamnation à un mois de prison avec sursis de trois ans et a aussi levé le sursis sur une amende de 550 euros qui devient donc ferme.

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