Gouvy : « Le coach n'est pas un gourou »
Véronique Antoine, ex-secrétaire communale de Gouvy, est devenue coach personnel et professionnel. Elle se défend d'être un gourou.
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Publié le 01-02-2010 à 06h00
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Véronique Antoine, c'est quoi le coaching ?
L'accompagnement de gens qui veulent résoudre une difficulté, réorienter leur carrière parce qu'ils s'ennuient à leur travail ou réaliser une idée qu'ils ont derrière la tête mais qu'ils n'osent pas réaliser. Pour y parvenir, le coach écoute, mais ne donne pas de conseils.Le rôle du coach consiste à rendre les besoins des gens plus explicites. C'est une technique de prise de conscience qui permet notamment d'éliminer les blocages. L'idée, c'est qu'après les séances, les clients se sentent mieux dans leur tête et parviennent à l'objectif fixé.
Vous dites client, pas patient ?
Oui. Un coach n'est pas un thérapeute. J'ai suivi une formation dans une école qui s'appuie sur les neurosciences et qui intègre les dernières découvertes sur le système nerveux au service de la motivation.
Vous dites « parvenir à l'objectif fixé », vous parlez de « neurosciences » cela fait un peu froid dans le dos. Si un patron veut faire passer une mesure dont ne veut pas son personnel, il peut faire appel à vos services ?
Ça pourrait être un danger si. le coaching d'entreprise tombe dans de mauvaises mains, parce qu'elle est effectivement à la limite de la manipulation. C'est pour cela que, comme d'autres coaches, j'adhère à un code de déontologie. je suis en réseau avec d'autres coaches grâce à coaching city.
Comment devient-on coach ?
J'ai suivi une formation pendant neuf mois au Coach up institut, à Paris, avec des cours complémentaires par téléconférence. Après une entrevue d'une demi-heure avec le directeur, on est pris ou pas. Il ne faut pas de formation préalable. C'est ouvert à tout le monde. je constate que les gens qui ont suivi la formation ont entre 40 et 50 ans ; Il faut un minimum d'expérience de vie.
Comment se décide-t-on à faire ce métier de coach ?
En ce qui me concerne, j'ai travaillé dans la certification ISO pour le compte d'une multinationale qui fabrique des colorants. Voici trois ans, j'ai souhaité faire autre chose. J'ai découvert le coaching. Je savais que c'était ça que je voulais faire. Après un passage par le secrétariat communal de Gouvy, j'ai suivi la formation et grâce à l'accompagnement de Challenge, je me suis lancée tout doucement.
Ça marche ?
Ce n'est pas encore entré vraiment dans les moeurs, mais je fonctionne surtout par le bouche à oreille. Je n'ai pas encore fait de coaching scolaire. Pour cela je dois prendre contact avec les directions d'écoles.
Vous avez déjà eu des clients ?
Une quinzaine de personnes en trois mois. J'ai coaché des politiques locaux, des chefs de PME.
Des politiques locaux ?
Oui, des élus communaux. Des gens qui cherchent à nouer des contacts positifs avec l'opposition ou qui veulent savoir bien diriger un débat, etc.
C'est cher, ces séances ?60 € par séance, en sachant que la première est gratuite et sans engagement. Parfois, je dois réorienter des clients vers un thérapeute. Quand on commence, il faut au moins quatre séances à raison d'une fois par semaine.