Produits locaux pour épi'curiens
L'épi'cure est une nouvelle enseigne présente dans la rue de la Gare à Gouvy. En y travaillant, Mathilde et Charlotte Caprace réalisent un rêve.
Publié le 18-01-2010 à 10h00
Mathilde et Charlotte Caprace, vous êtres les gérantes de L'épi'cure. Dressez-nous d'abord l'historique du projet.Il y a un peu plus d'un an, nous étions bénévoles lors de l'expo de Jean-Claude Servais qui avait lieu ici, à Gouvy. Colette et Michel Nève y travaillaient également. Et lors d'une discussion avec eux est née l'idée d'ouvrir cet endroit, qui a été inauguré le 20 octobre dernier.
À quatre, nous sommes maintenant associés.
Votre commerce en proposent en fait des différents. Quels sont-ils ?Il y a la boulangerie, la même que celle qui était localisée quelques dizaines de mètres plus bas dans la rue. C'est en fait un dépôt de la boulangerie Willemet, de Vielsalm où je (Charlotte) travaille depuis sept ans. Cette boulangerie qui marche et qui marchera est en quelque sorte un gage de sécurité pour les autres commerces que nous proposons. Ceux-ci sont une sandwicherie, une épicerie bio et du terroir, des produits de gemmothérapie (voire vite dit) et trois chambres du terroir qui portent ce titre parce qu'elle ne peuvent légalement pas porter celui de chambres d'hôtes.
Vous accordez beaucoup d'importances aux produits ainsi qu'au développement local. Expliquez-nous comment cela se traduit ?Pour tous les travaux, nous n'avons fait appel qu'à des entreprises de la région. Pareil pour le site Internet. Et puis, tous les produits que nous proposons sont artisanaux et produits dans la région. Ici, nous ne proposons pas de sandwiches classiques comme le poulet-curry ou le thon-mayonnaise. Mais, par exemple, nous vendons un sandwich chaud composé de fromage de chèvre, de jambon d'Ardenne, de tomates et de roquette. Le fromage vient d'un producteur de Rogery et le jambon de Beho.
Décrivez-nous ce qui vous a poussé à vous lancer dans un tel projet ?Le paramètre le plus important est d'ordre sentimental. Il faut savoir que le bâtiment que nous occupons appartenait à notre grand-mère, Germaine Clotuche. Elle tenait ici une pension qui a fermé en 1982.
Nous avons donc une attache particulière avec ce bâtiment. Et nous aussi, gamines, nous rêvions de tenir ce genre d'endroit. Mais sincèrement, si on nous avait proposé le même projet dans un autre bâtiment, je ne crois pas que nous nous serions lancées dedans.
Il faut aussi souligner que sans Colette et Michel Nève, nous n'y serions pas parvenus.Pas de craintes pour la suite ?Non. D'ailleurs les premières rentrées financières serviront à amortir les investissements, mais aussi à en réaliser de nouveaux. Nous sommes en constante évolution.