« Il faut que Gouvy vive »
L'épi'cure a vu le jour via l'engagement des soeurs Caprace qui regrettent le temps où les commerces foisonnaient rue de la Gare.
Publié le 18-01-2010 à 06h00
La rue de la Gare de Gouvy peuplée de commerces de haut en bas, ce fut une réalité. Mais ce temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître est révolu, les enseignes ayant fermé les unes après les autres au fil des années.
« Certains propriétaires sont décédés et leur commerce n'a pas été repris », avance comme explication Mathilde Caprace. « C'est à cause de l'activité de la gare qui a chuté », évoque un client de L'épi'cure ; « et puis il y a le centre commercial de Schmiede qui est sans concurrence dans la région », ajoute Charlotte Caprace. Quoi qu'il en soit, deux mains suffisent à compter les commerces encore présents dans la rue de la Gare.
Actuellement, on recense une pharmacie, un salon de coiffure, une banque, une friterie, un café, une librairie, un fleuriste, une grande surface, un magasin de vêtements, et donc maintenant, le commerce L'épi'cure qui remplace la boulangerie mais propose d'autres produits. Si ce dernier, comme expliqué ailleurs, a d'abord vu le jour via un sentiment affectif, ce n'est pas le seul élément. « Oui, c'est aussi un engagement citoyen, avance Charlotte Caprace. Nous sommes Gouvionnes et nous aimons notre région. Il faut que Gouvy vive. Dans cette optique, le RAVeL qui passera ici est une bonne chose. Il apportera un éveil touristique. Des initiatives comme l'a été l'expo Servais, comme la fête de la Framboise ou le Jazz Festival sont très importantes aussi, même si ça reste peu et ce, même par rapport à une ville comme Houffalize. Mais leur carnaval du soleil ou la coupe du monde de VTT peuvent également nous être profitable.
D'ailleurs, ce genre d'événements est référencé sur notre site internet. » En plus de l'aspect commercial, Mathilde et Charlotte Caprace sont également sensibles au patrimoine culturel local : « Nous voudrions aussi jouer le rôle de relais entre les plus vieilles générations et les nouvelles. Leur transmettre des histoires que notre grand-mère nous a elle-même transmises.
Comme celle des quatre frères Léonard, ou de Degrelle... »