L'eau est-elle potable à Langlire ?
Depuis plusieurs mois, les habitants de Langlire s'inquiètent sur la potabilité de l'eau de distribution qui sent très fort le chlore.
Publié le 16-01-2010 à 10h00
Mercredi soir , une trentaine d'habitants de Langlire se sont réunis dans la petite salle de village. Chacun s'inquiète sur la potabilité de l'eau. D'après les informations recueillies, il apparaît que mi-octobre 2009, le bourgmestre de Gouvy et le fontainier ont invité la population afin de la rassurer sur la qualité de l'eau et de l'informer sur la mise en place d'un système de pompe à chlore.
Fin décembre, des personnes du village se sont plaintes d'odeurs de chlore auprès des autorités communales.
Sur ce, le bourgmestre aurait prévenu la population qu'il stoppait le système de pompe et aurait ajouté « arrivera ce qu'il arrivera » .
Des résultats d'analyses alarmants
Les villageois contacts eux-mêmes la SWDE afin d'effectuer une analyse sur le taux de chlore. Les résultats font apparaître une concentration 10 fois supérieure aux normes permises. Un surdosage de chlore qui aurait également provoqué des allergies chez certaines personnes du village.
Un peu livrés à eux-mêmes, le 10 janvier dernier, les habitants ont de nouveau fait appel au laboratoire de Michamps, lequel a effectué divers prélèvements. Les résultats des analyses se révèlent positifs pour les coliformes totaux et escherichia coli.
Des résultats qui pourraient être directement associés à une pollution d'origine fécale.
Problème de désamorçage de pompe
Le bourgmestre de Gouvy, André Hubert, parle d'une défaillance dans le système de pompe : « Il y a un mois, une pompe du système s'est désamorcée. Il est probable qu'a ce moment il y a eu un surdosage mais cela n'a duré qu'un après-midi », confie le bourgmestre, qui nous relate toute la complexité du réseau autonome du village de Langlire. « La consommation journalière moyenne est de 15 à 20 m3, c'est très peu. Depuis deux ans, nous avons mandaté un ingénieur chimiste afin de mettre en place un système de traitement d'eau. Nous sommes toujours en attente à l'heure actuelle », ajoute André Hubert.
Il semblerait également que la zone du point de captage ne soit pas encore suffisamment protégée. « Il est vrai qu'il y a des habitations à proximité du captage qui doivent entreprendre des travaux pour l'épuration de leurs eaux et que tout cela doit encore se faire », ajoute le bourgmestre.
Un bourgmestre qui dit avoir difficile de satisfaire tous les villageois : « Dès que l'on met un peu de chlore, certain hurle ! », avoue-t-il.
La commune confie régulièrement les analyses de l'eau au laboratoire de l'ARECO.
Les autorités sont conscientes qu'un problème persiste depuis de nombreux mois.
Suite à la réunion des habitants du village, où les autorités n'étaient pas conviées, il a été décidé d'interpeller le pouvoir communal. De leur envoyer un courrier accompagné d'une copie des analyses et de demander une prise en charge du problème pour le mercredi 20 janvier.
Une nouvelle réunion des habitants est programmée pour le même jour. Il est toutefois regrettable de constater que si il y a des doutes sur la potabilité de l'eau, la population n'a pas été informée par les autorités communales.