Le café aurait glissé accidentellement
Le professeur n'avait pas apprécié la descente de policiers. S'en est-il pris à eux ?
Publié le 12-12-2009 à 06h00
Le procès du professeur de français du centre pédagogique Nomade à Limerlé s'est ouvert, vendredi, devant le tribunal correctionnel de Marche. L'enseignant est poursuivi pour rébellion et outrage envers des policiers lors de la perquisition policière menée dans l'établissement pédagogique le 27 novembre dernier.
Dix-huit policiers avaient mené une perquisition à la suite de plaintes de riverains qui dénonçaient un trafic de drogue dans l'établissement. Trois grammes de cannabis avaient finalement été trouvés dans la poche d'un élève.
Lors de cette perquisition, trois policiers, accompagnés de chiens renifleurs, ont interrompu le cours de français dispensé par le professeur pour procéder aux fouilles.
Les policiers ont empêché le professeur de français de poursuivre son cours. Ce dernier s'est rendu chez le chef d'établissement pour manifester sa désapprobation. Les policiers lui ont ensuite interdit de rejoindre sa classe et l'ont retenu dans un local.
Le professeur aurait alors jeté du café sur les policiers, selon un de leurs procès-verbaux. Un autre procès-verbal, rédigé par trois inspecteurs, stipule que trois policiers auraient tenté d'obliger le professeur à se lever de sa chaise, alors que celui-ci refusait d'obtempérer à leur injonction.
Le professeur conteste le fait d'avoir volontairement jeté du café sur les policiers.
Le procureur du roi affirme, pour sa part, qu'un des trois policiers, un maître-chien, aurait simplement posé sa main sur l'épaule du professeur pour lui demander de se lever. La tasse de café se serait accidentellement renversée.
Jugement le 8 janvier.