Simonet était hier à l'école nomade

Qu'en retenir ?

Qu'elle n'était pas là pour s'immiscer dans les enquêtes judiciaire et administrative.

Que sur le plan purement pédagogique, il fallait tirer un premier bilan de ce qui s'est fait dans cette école qui, depuis sa création en septembre 2008, accueille une soixantaine d'élèves.

« La grosse difficulté, c'est qu'il s'agit d'un projet-pilote et donc, par définition, avant de faire une évaluation finale dans plusieurs mois ou années, il faut sans cesse corriger des choses », explique Éric Étienne le porte-parole de la ministre.

Cinq pistes

1. Après avoir entendu les parents et les enseignants, il apparaît que des élèves en décrochage ont fait d'énormes progrès.

2. L'école Pédagogie nomade restera sous la coupe d'un athénée (ici l'athénée de Vielsalm). Il s'agit donc bien d'une école qui donne droit à un diplôme.

3. À ceux qui lui reprochaient de n'avoir pas donné de structure stable préalable à la création d'une école de ce type, la ministre a répondu, que comme il s'agit d'une expérience-pilote, il ne fallait pas dès le départ dénaturer l'esprit de cette expérience.

Si à l'avenir, une évaluation permettait de multiplier ce projet-pilote, il y aurait un décret. « Il faudra encore de la souplesse pour continuer à améliorer les choses pour aller justement vers une structure juridique appropriée »,explique le porte-parole.

4. On va plancher sur l'élargissement du comité d'accompagnement de ce type d'école à des spécialistes de la pédagogie, genre professeurs d'université, parce que ce comité ne doit pas être un organe de contrôle.

5. Un protocole spécifique sera élaboré entre la Communauté française et les gens de terrain pour pouvoir mettre en place une inspection spécifique.

Perqui voici deux semaines

Rappelons qu'à la fin du mois de novembre, l'école Pédagogie Nomade de Limerlé avait été l'objet d'une perquisition en règle à la suite de plaintes déposées par des riverains et qui concernaient des vols, des dégradations, du tapage nocturne, une culture de cannabis et même un dossier urbanistique.

Après la perquisition, les policiers avaient fait état de la découverte de stupéfiants et de la rébellion d'un sous-directeur qui comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Marche, le 11 décembre pour outrage et rébellion. L'école conteste les faits : « Aucune culture de cannabis n'a lieu dans notre établissement qui n'organise pas le logement des élèves, et le poste de sous-directeur n'existe pas ».