Simonet : « Il faut recadrer "Pédagogie nomade" »
Accorder la souplesse, mais surtout recadrer . La ministre en appelle à la sérénité et à la réflexion quelques jours après la perquisition dans l'école.
Publié le 03-12-2009 à 10h06
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La ministre de l'Enseignement obligatoire, Marie-Dominique Simonet (cdH) est d'avis qu'il faut tenir compte de l'aspect particulier du projet pilote d'éducation de l'école « Pédagogie nomade » de Gouvy, où une descente policière ordonnée vendredi a donné lieu à des contrôles positifs à la drogue (lire aussi L'Avenir de samedi et de lundi).
La ministre a donc chargé son administration de mener une enquête « à charge et à décharge » concernant les incidents qui se sont produits lors de cette perquisition, a-t-elle confirmé, interrogée en séance plénière du Parlement de la Communauté par Caroline Désir (PS), Yves Reinkin (Écolo) et Marc Elsen (cdH).
Selon le rapport établi par la préfète de l'athénée de Vielsalm, responsable de ce projet éducatif, sept élèves de « Pédagogie nomade » ont en effet été contrôlés positifs par des chiens policiers, des résidus de cannabis ont été trouvés, etc.
D'autre part, un enseignant a refusé d'obtempérer, avant de se rebeller. Il fera d'ailleurs l'objet d'une procédure accélérée qui a été fixée en date du 11 décembre devant le tribunal de Marche-en-Famenne.
Par ailleurs, plusieurs élèves comparaîtront devant le tribunal de la jeunesse, a ajouté Marie-Dominique Simonet.
Apaiser la situation
Dans la réponse qu'elle a faite, la ministre a aussi précisé que l'un de ses collaborateurs « a pris contact avec l'enseignant pour lui demander d'apaiser la situation, car il a la confiance des jeunes », a encore expliqué Mme Simonet.
La ministre insiste comme on l'a dit sur le fait qu'il faut tenir compte de l'aspect particulier de ce projet pilote d'éducation, qui s'adresse à des jeunes en décrochage scolaire et utilise des méthodes qui ne sont pas prévues par la réglementation scolaire habituelle ».
Des protocoles additionnels seront mis en place, afin d'« octroyer plus de souplesse au projet, mais aussi de le recadrer » . Le centre en question ne doit pas devenir un endroit de non-droit, a conclu en substance la ministre.P. C. (avec Belga)