Imprenable, le Classin ?
Montleban est invaincu sur ses terres depuis deux ans et demi en championnat. L'envahisseur méchois se dit prêt à relever le défi.
Publié le 03-10-2009 à 06h00
Qui aurait cru, avant l'ouverture de la saison, que Montleban serait la seule formation toujours invaincue après six journées ? Personne. En attendant, il n'en faut pas plus pour mettre en appétit des Méchois qui se pourlèchent les babines, à l'idée d'aller défier le leader. « Faire tomber leur brevet d'invincibilité constitue un véritable challenge, annonce Abdel El Abar, le mentor des Mauves. Ce serait tout de même malheureux que mes joueurs ne soient pas motivés à 200 % pour un tel match ! » D'autant plus qu'en cas de succès, les Gaumais sauteront les promus au classement. « Prendre place en haut de l'affiche n'est-il pas le dessein de tout compétiteur ? » s'interroge l'ancien Virtonais, qui avoue que ce déplacement au Classin s'apparente à une balade nocturne les yeux bandés. « Affronter Montleban, c'est affronter l'inconnu. Je connais tout au plus Fabrice Spoiden et Fabian Fevry, dans ce groupe. Je n'ai pas le temps d'aller superviser la concurrence. » Ce qui n'empêche pas les siens de camper au pied du podium et donc de poursuivre sur la lancée de leur première campagne en P1. Rappelons que les Gaumais s'étaient offert le droit de disputer le tour final interprovincial, la saison passée. Et s'il s'agissait d'un exemple à suivre, pour Montleban ? « Du calme ! tempère Willy Bosquelle, le comitard des Verts. Certes, on surfe sur la vague du succès pour le moment, mais pas question de verser dans l'euphorie. Le maintien et la pérennisation du club en P1 demeurent les objectifs prioritaires. Non, Montleban n'est pas le Bleid du Nord . »
« Pourvu que ça dure »
Par contre, on va finir par croire qu'il existe un deuxième village gaulois capable de résister à tous les envahisseurs. Qui sont donc les Astérix, Obélix et autre Panoramix du Classin ? Il faut compulser des livres d'histoire, quasiment, pour trouver la trace du dernier revers de Montleban à la maison en championnat. « Entre le 3 décembre 2007, soit au lendemain d'un revers à Salmchâteau, et aujourd'hui, nous n'avons perdu qu'un match. Pourvu que ça dure », avance Willy Bosquelle. Gérard Volvert, le cornac de Champlon, pourrait prononcer les mêmes mots. Les siens semblent en effet repartis du bon pied, après le couac face à Wellin, il y a trois semaines. Lorsqu'on lui demande si une équipe qui s'impose à Mormont et à Bastogne peut se placer en candidat au titre, le technicien rochefortois répond de manière particulièrement surprenante : « L'objectif de Champlon, c'est le sauvetage ». Un discours peut-être destiné à bannir tout excès de confiance dans le chef de ses ouailles, avant la réception d'Houffalize. « Je me méfie de la bête blessée, poursuit le mentor des Rossoneri. Si on prend cette équipe de haut, on s'expose à un grand danger. »
Le même danger qui a finalement coûté des points aux Champlonnais, contre Oppagne et à Wellin ?